
Le ministre de la justice, Pierre Michel Brunache, joue la carte de l’apaisement et évite de transmettre la correspondance du commissaire du gouvernement au président du Sénat.Le chef du Parquet, Jean Renel Cenatus, avait sollicité la levée de l’immunité des sénateurs Steven Benoît et Joseph Lambert dans le cadre d’une enquête sur le vent de panique enregistré dans la capitale le 8 mars dernier. Même s’il n’a pas voulu indiquer si la correspondance a été transmise, le garde des sceaux a assuré que les » sénateurs ont été touchés de la question ».Même sans la procédure légale le ministre de la justice dit espérer la poursuite de l’enquête.Il fait appel à la sagesse des pères conscrits afin qu’ils se présentent eux-mêmes par devant le chef de la poursuite. Commentant les déclarations du sénateur Steven Benoît qui avait présenté ses excuses, le garde des sceaux estime que celles ci prouvent que le parlementaire reconnaît avoir commis une faute et même une infraction. L’appel du ministre de la justice n’a pas trouvé un écho favorable auprès du sénateur Joseph Lambert.Il s’en tient à la recommandation de la conférence des présidents du Sénat qui interdit aux sénateurs concernés de se présenter par devant le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince.De plus, M. Lambert signale que le chef du Parquet est incompétent pour l’auditionner. Seul un juge pourrait être habilité à interroger un parlementaire en fonction, rappelle t-il. Le sénateur Lambert bénéficie également du support du président du Sénat, Desra Simon Dieuseul, qui déplore que le chef du Parquet n’ait pas cru nécessaire de collecter des preuves avant de solliciter une levée de l’immunité des parlementaires. LLM / radio Métropole Haïti