Le Groupe d’Appui aux Refugiés et Rapatriés (Garr) alerte les autorités haïtiennes sur une intensification de la sécheresse dans plusieurs villes frontalières.Selon les responsables de cette organisation plusieurs communes dont Ouanaminthe, Belladère, Anse-à-Pitres, Savanette, Fonds-Verettes et Thomassique sont confrontées à des problèmes de sécheresse depuis le début de l’année. En raison de l’absence d’averses les puits et les rivières sont quasiment asséchés à Savanette (Centre).Les plantations de bananier et d’haricot, qui nécessitent une irrigation régulière, sont perdues à Savanette et dans d’autres communes. La sécheresse engendre ainsi la famine dans ces régions poussant les agriculteurs à se rendre en république Dominicaine.Les agriculteurs vendent leur service aux entrepreneurs dominicains afin de nourrir leur famille. D’après les observations réalisées dans le cadre du monitoring du GARR à la frontière, pour le premier trimestre de l’année 2016, beaucoup de ressortissants haïtiens traversent la frontière d’Elias Pinas par Renth-Mathe et par Ouasec, respectivement première et deuxième section de Belladère pour aller chercher un mieux-être en République Dominicaine, précisent les responsables de cette organisation. Outre la famine et la pénurie d’eau les habitants de Thomassique, sont confronté à une résurgence du cholera. A Maribahou, 3ème section communale de Ferrier, limitrophe de Monte Cristi, une province dominicaine, les agriculteurs appellent les autorités à construire des systèmes d’irrigation pour prévenir d’autres périodes de sécheresse. A Anse-à-Pitre (Sud-est) les habitants sont réduits à la pêche et la vente de vêtements usagers pour obtenir des revenus. Le e Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés(GARR) lance un cri d’alarme aux autorités haïtiennes en vue de porter secours à ces populations vulnérables. LLM / radio Métropole Haïti