Le GARR condamne la perturbation de la conférence de presse d’Amnistie Internationale

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Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) annonce dans un communiqué qu’il s’indigné du comportement d’un groupe identifié comme des néo-duvaliéristes qui ont perturbé le jeudi 22 septembre 2011 à Port-au-Prince, la présentation d’un rapport d’Amnistie Internationale sur les violations de droits humains perpétrés durant le régime de Jean Claude Duvalier. « Le GARR considère cet acte comme une atteinte au Droit à l’Information et à la Liberté d’expression consacrés par la Constitution haïtienne, la Déclaration Universelle des Droits Humains et plusieurs conventions internationales dont Haïti est signataire », peut on -lire dans ce communiqué. Selon le GARR , Il s’agit là d’une tentative brutale d’empêcher l’opinion publique d’aujourd’hui, notamment les jeunes de moins de 25 ans, d’être informés sur les nombreuses exactions et crimes commis sous la dictature de M. Jean Claude Duvalier contre la population haïtienne. A noter que bon nombre de ces actes sont considérés par la législation internationale comme des crimes contre l’humanité pour lesquels il n’y a pas de prescription. Amnistie Internationale est l’une des courageuses institutions de droits humains ayant accumulé sur une longue période une documentation substantielle sur le régime de Jean Claude Duvalier à un moment où il était difficile et dangereux pour les militants-es des organismes locaux de droits humains d’évoluer sans courir le risque d’être exilé-es, emprisonné-es ou tué-es. Ces informations recueillies par Amnistie Internationale sont capitales pour l’avancement des démarches initiées par les victimes de cette dictature en vue de sortir le pays du carcan immoral de l’impunité, du déni de justice et de mémoire. Le GARR exprime sa profonde solidarité envers l’équipe d’Amnistie Internationale présente en Haïti et à toute l’organisation. Il renouvelle son engagement de participer avec d’autres organisations à tout effort pour empêcher le retour aux pratiques de bâillonnement et d’intimidation qui étaient monnaie courante sous le régime de Jean Claude Duvalier. EJ/Radio Métropole Haïti

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