Le GARR dénonce les mauvaises conditions de rapatriement d’une quarantaine d’haïtiens

Une quarantaine d’haïtiens ont été malmenés par des agents de la migration dominicaine au moment de leur rapatriement à la frontière haïtiano-dominicaine. Armés de bâtons, ces agents dominicains ont brutalisé ces Haïtiens dans l’autobus qui les transportait vers la frontière Elias Piña, selon le Garr (groupe d’appui aux rapatries et aux refugies) citant les témoignages de plusieurs de ces rapatriés, accueillis le 7 avril dernier par le Comité frontalier de droits humains de Belladère. La seule femme du groupe de 44 rapatriés a également été agressée, selon la même source. Arrêtés en plusieurs points du territoire dominicain, certains rapatriés ont connu un séjour en prison avant d’être reconduits à la frontière. Par ces agissements au cours des rapatriements, les autorités dominicaines sont en train de fouler aux pieds la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, convention dont la République Dominicaine est signataire, fait remarquer le Garr. Le Groupe d’appui aux rapatries et aux refugiés se demande si les rapatriés du 7 avril dernier, victimes de violations de leur droit à l’intégrité physique, auront le support du gouvernement haïtien. Ces rapatriements portent à 1876 le nombre de personnes amenées au point de passage de Belladère durant le premier trimestre 2009.

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