Le GARR exhorte l’Etat haïtien à solliciter formellement une prolongation du PNRE

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Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et aux Réfugiés (GARR) a appelé mardi le gouvernement haïtien à solliciter de manière formelle des autorités dominicaines une prolongation du programme de régularisation des étrangers qui, en principe devrait prendre fin le 15 juin prochain. En effet, du 19 au 23 avril dernier, le GARR a tenu une mission de suivi du Plan national de régulation des étrangers en situation de migration irrégulière (PNRE) et du Programme de documentation des immigrants haïtiens (PIDIH) à Santo Domingo. Cette mission visait à observer notamment, dans une perspective de droits humains, la réalité des migrants haïtiens qui sont à risque d’être rapatriés en grand nombre à la date butoir du PNRE, le 15 juin 2015. Selon les données recueillies par la délégation, il est question de 2 000 passeports, 12 000 CIN, 8,748 extraits des archives et de 20 000 actes de naissance qui ont été remis aux migrants haïtiens. En analysant ces données, commente le GARR, on peut déduire que c’est seulement 2000 migrants qui sont éligibles pour se faire inscrire au PNRE, puisque le passeport est obligatoire dans le paquet de documents à livrer. Jusqu’au 22 avril, sur 183 mille étrangers inscrits au PNRE, seulement 400 documents (cartes de résidence) ont été remis aux personnes concernées dont des migrants-es d’origine d’autres nationalités, a déploré le président du conseil d’administration du GARR, Philippe Jean-Thomas, qui redoute une vague de déportations à partir du 15 juin. Le constat, selon le GARR, est clairque le profil de la majorité des migrants haïtiens ne correspond pas aux étrangers visés par le plan du gouvernement dominicain. Les documents exigés pour se faire inscrire au PNRE peuvent en dire long. Ces divers constats montrent une fois de plus qu’il n’y avait aucune concertation entre les deux Etats de l’Île pour rendre efficaces ces deux programmes, a déploré M. Jean-Thomas. MJ/Radio Métropole Haïti

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