Le Groupe d’Appui aux Rapatriés et Réfugiés (GARR) dit craindre que la démission du ministre haïtien des Affaires Etrangères, Duly Brutus, ne provoque pas un ralentissement dans les échanges avec la République Dominicaine qui pourrait être défavorable à Haïti. « Depuis la reprise du dialogue haïtiano-dominicain, des promesses n’ont cessé de se produire par les autorités des deux pays en vue de soulager le sort des ressortissants-es haïtiens en territoire dominicain », reconnait le l’organisation des droits humains qui souligne toutefois que « personne ne sait à quand leur ultime réalisation ». Le GARR qui avait félicité cette démarche prometteuse engagée par les deux Etats en vue de rechercher la paix sur l’Île, dit croire qu’il est nécessaire que les autorités haïtiennes fassent montre d’une volonté manifeste pour assurer dans la transparence un suivi réel du dossier des migrants haïtiens vivant en République Dominicaine. « A l’heure actuelle, des dossiers brulants relatifs aux programmes PIDIH/PNRE devraient être suivis par la chancellerie haïtienne et des engagements binationaux relatifs aux violations des droits des migrants-es priorisés par la Commission Mixte Bilatérale », estime le GARR. Dans ce contexte pré-électoral,la question d’enregistrement des migrants-es haïtiens devrait aussi préoccuper les autorités haïtiennes, a dit le GARR qui ne souhaite pas que le dossier de la migration soit noyé dans l’actualité. Il rappelle que les rapatriements d’Haïtiens/Haïtiennes continuent d’être réalisés au quotidien à la frontière en dehors du respect du Protocole d’accord paraphé par les gouvernements haïtien et dominicain en décembre 1999. Pour seulement la frontière de Belladère/Elias Piña, le GARR a recensé 1693 personnes dont 131 enfants et 62 femmes pour les trois premiers mois de l’année 2015. Il ne cesse de faire état de sa préoccupation par rapport à l’éventualité des rapatriements massifs de milliers de ressortissants-es haïtiens au terme du PNRE prévu pour la fin du mois de juin 2015. Le GARR exhorte les autorités haïtiennes à définir une politique étrangère claire et transparente qui protège ses ressortissants afin que tout éventuel départ affectant la chancellerie n’entrave pas la continuité des actions diplomatiques du pays. MJ/Radio Métropole Haïti
Le GARR préoccupé par la démission du chancelier haïtien
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