
Le ministre de la justice et de la sécurité publique, Roudy Aly, presse les journalistes à faire montre de responsabilité pour favoriser la lutte contre la criminalité. Dans un communiqué publié le 9 mai 2018 le ministre de la Justice et de la Sécurité publique a tenu à attirer l’attention de la population en général et de la presse en particulier, sur le rôle et la responsabilité combien importants des médias et des journalistes dans le cadre de la lutte contre la criminalité.« Dans cette optique, une correspondance a été adressée aux deux principales associations des médias et celles des journalistes en vue de solliciter leur pleine et entière collaboration dans leurs efforts visant à freiner certaines dérives. » « En effet, la plupart des médias et des journalistes s’amusent quasi-quotidiennement à recevoir dans les émissions à libre tribune des bandits notoires, activement recherchés par la police. Qui pis est, ces bandits qui avouent leurs forfaits, tout en terrorisant la population, prennent le malin plaisir à proférer des menaces par voie de presse aux forces de l’ordre. Ce faisant, consciemment ou inconsciemment, ces professionnels de la presse se font complices de ces individus sans foi ni loi qui sèment le deuil au sein des familles haïtiennes « , précise le communiqué. Les commissaires du gouvernement près les tribunaux de première instance des différentes juridictions du pays, en leur qualité de chefs de la poursuite, ont été instruits de rechercher à la fois les auteurs et les complices des faits délictieux, a laissé entendre le ministre Aly.« Est-ce pourquoi, dans le cadre d’un exercice plus responsable de la liberté de la presse, le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique (MJSP) sollicite la collaboration de tous les journalistes en évitant de tendre leurs micros à ces individus qui ne cessent de menacer la stabilité même de l’État ». Les dirigeants d’associations de patrons de presse et de syndicats de journalistes n’ont pas réagi avec virulence contre ce communiqué.Certains juristes soutiennent toutefois qu’il revient à un juge de déterminer si un individu peut être condamné comme étant un bandit. LLM / radio Métropole Haïti