L’Ambassade des Etats-Unis a annoncé dans un communiqué, une augmentation des fonds alloués à l’assistance des ménages haïtiens affectés par la sécheresse provoquée par le phénomène El Niño pour leurs besoins quotidiens. Selon ce communiqué, au cours des six derniers mois, la contribution américaine s’est élevée à US$ 21.9 millions. L’Ambassadeur des Etats-Unis en Haïti, Monsieur Peter Mulrean, a réitéré que: « Les Etats-Unis continuent d’appuyer fermement les familles haïtiennes pour les aider à subvenir à leurs besoins d’urgence en nourriture, nutrition, et en eau. Nous continuons également à travailler en vue de renforcer la capacité d’Haïti à se préparer pour l’avenir et à résister aux chocs, notamment en augmentant la production agricole et en comblant les carences en matière d’alimentation pour les personnes les plus vulnérables lors des intempéries, en situation de troubles politiques et dans des difficultés financières ». L’Agence Américaine pour le Développement International (USAID) a commencé à travailler pour atténuer les risques de famine et de malnutrition provoqués par la sécheresse d’octobre 2015. À date, le gouvernement américain a octroyé US$ 21.9 millions pour faire face aux besoins d’urgence en terme de nourriture, d’alimentation et d’eau dans tous les départements du pays affectés par la sécheresse dont le Nord-est, l’Artibonite, le Centre, l’Ouest et le Sud-est. Ceci inclut: •US$ 7.4 millions au Programme Alimentaire Mondial (WFP/PAM) pour des transferts d’argent et de nourriture pour 100.000 personnes, et US$ 1.2 million à l’UNICEF pour traiter 37.800 enfants qui pourraient être diagnostiqués de malnutrition aiguë. •Un financement d’aide alimentaire d’urgence de US$ 11.8 millions aux partenaires CARE, Action Contre la Faim, et World Vision visant à assister plus de 135.000 personnes, en plus des 102.000 personnes qui bénéficient déjà des services du programme de sécurité sociale Kore Lavi supporté par l’USAID et le gouvernement haïtien, et à travers lequel les bénéficiaires reçoivent de l’argent contre des biens, de l’argent contre du travail ainsi que des bons pour acheter des produits alimentaires locaux et nutritifs. •En ce qui concerne l’eau, l’assainissement et l’hygiène, un montant de US$ 1.3 million vient augmenter l’approvisionnement en eau potable et renforcer des services d’assainissement dans le département du Sud-est, l’un des plus durement touchés par la sécheresse, la migration en provenance de la République Dominicaine et les récentes épidémies de choléra. Ce montant inclut US$ 900.000 à Solidarité International, US$ 250.000 à l’UNICEF et US$ 160.000 à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). •Enfin, les États-Unis ont alloué US$ 200.000 au Bureau des Nations-Unies pour la Coordination des Affaires Humanitaires (UNOCHA), pour assurer la coordination de la réponse face à la sécheresse, la migration et le choléra à travers et entre le gouvernement haïtien et toutes les organisations internationales. Haïti est en train d’expérimenter l’une des pires sécheresses depuis 35 ans, qui s’est aggravée en raison du phénomène El Niño. Selon le Famine Early Network Systems (FEWS NET), qui est supporté mondialement par l’USAID, les sévères sécheresses causées par le phénomène El Niño au cours de l’année 2015 ont eu des conséquences sur la production agricole nationale qui était de moins de 50% environ tous les cinq ans, tandis que les prix des produits alimentaires locaux restent supérieurs à la moyenne. D’ici juin à juillet 2016, les communes des départements du Sud-est, de l’Ouest, du Nord-ouest, du Haut Artibonite, du Centre, du Nord-est et de la presqu’ile du Sud continueront de connaître une situation d’insécurité alimentaire, (IPC niveau 3) (ce qui signifie que les ménages sont susceptibles d’être touchés par la malnutrition aiguë ou au-dessus de la moyenne, ou d’épuiser leurs moyens de subsistance afin de faire face à leurs besoins alimentaires de base). Haïti importe environ 50% de sa nourriture et avec la moitié de la population qui vit avec moins de US$ 1.25 par jour et les 3/4 qui vivent avec moins de US$ 2.00 par jour, le pays est extrêmement vulnérable au changement du coût des produits alimentaires et à la hausse des prix sur le marché alimentaire mondial. En outre, la sécheresse actuelle et la crise électorale ont eu un impact négatif sur l’économie haïtienne; la gourde n’a cessé de se déprécier depuis juin 2015. En raison des pertes de récoltes et de moins d’opportunités dans le secteur du travail agricole, FEWS NET rapporte que de nombreux ménages pauvres sont de plus en plus dépendants de sources de revenus non agricoles, dont le petit commerce, la migration, les transferts d’argent et d’autres initiatives plus drastiques, telles la production du charbon de bois. EJ/Radio Métropole Haïti
Le gouvernement américain intensifie sa réponse face à la sécheresse en Haïti
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