Le Gouvernement américain se dit préoccupé par l’Etat de Droit en Haiti

L’Administration Bush par la voix de Adam Ereli, porte-parole adjoint du Département d’Etat, a exprimé, le mardi 17 août 2004, ses inquiétudes sur la situation de la justice haïtienne après l’acquittement le même jour de Louis Jodel Chamblain, ex-numéro 2 du Fraph et des anciens rebelles, et de Jackson Joanis, ancien capitaine de l’armée et responsable du service anti-gang, dans le cadre de l’assassinat du commerçant Antoine Isméry, proche de Lavalas, en septembre 1993. Messieurs Chamblain et Joanis ont été maintenus en prison par la justice pour d’autres méfaits. Plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont sévèrement critiqué la procédure. La déclaration du gouvernement américain. Les Etats-Unis sont très concernés par l’acquittement le 17 août, 2004 de l’ancien dirigeant para-militaire Louis Jodel Chamblain et de l’ancien responsable de la police Jackson Joanis pour leur rôle dans l’assassinat de l’homme d’affaires Antoine Izméry à Port-au-Prince en 1993. Nous regrettons énormément la précipitation avec laquelle leurs cas étaient revus, entraînant des failles de procédures qui mettent en doute l’intégrité du processus. Les Etats-Unis reconnaissent les défis auxquels fait face le gouvernement intérimaire d’Haïti dans la reconstruction des institutions complètement détériorées et corrompues. En outre, nous reconnaissons que le gouvernement intérimaire fait face aussi à un défi continu avec les groupes armés illégalement de tous bords, et qu’il a besoin de l’assistance de la communauté internationale pour restaurer l’état de droit en Haïti. Les Etats-Unis demandent au gouvernement intérimaire de s’assurer que les procès concernant des accusations de graves violations des droits humains et autres crimes de ce genre soient conduits de façon crédible.

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