La Commission économique des Nations unies pour l’Amérique latine et les Caraïbes (Cepal) dans son dernier rapport analyse la performance des autorités haïtiennes en ce qui concerne la politique monétaire. Les recettes fiscales, collectées par la Direction Générale des Impôts (DGI) et l’Administration Générale des Douanes (AGD), ont affiché une augmentation réelle de 2,6% en 2016, une performance beaucoup plus modeste qu’en 2015, quand elles ont augmenté de 12%. Les recettes tarifaires n’ont augmenté que de 1,6% par rapport à 22% en 2015 et les impôts indirects de 5,9%. La pression fiscale en 2016 a été de 14,3%. Selon la Cepal les dépenses totales du gouvernement central ont augmenté de 2,7% en termes réels. Alors que l’année précédente, elles ont diminué de 3,7%. Cette performance est le résultat d’une augmentation de 5,2% des dépenses courantes, mais surtout d’une réduction des coûts d’investissement considérables (-17%), bien que moins prononcée en 2015 (-22%).En ce qui a trait aux dépenses courantes, une part importante (environ 50 millions de dollars) correspond aux dépenses du Trésor public pour couvrir les élections générales.La mauvaise performance dans ce secteur est liée aux coûts d’investissement et la diminution des ressources provenant de PetroCaribe. En ce qui a trait au déficit budgétaire la Cepal indique qu’il est de 2,9% du PIB.Le déficit budgétaire du gouvernement a été principalement financé par des ressources extérieures (subventions et prêts) et des contributions nettes de la Banque de la République d’Haïti (BRH) à hauteur de 4.4 milliards de gourdes (environ 0,9% du PIB). La dette externe d’Haïti en 2016 a été de 2 milliards de dollars (environ 25% du PIB). Selon le rapport de la Cepal le dernier ajustement des prix des produits pétroliers le 15 mai 2017, avec une augmentation moyenne de 19%, et l’annonce de nouvelles mesures similaires à chaque arrivage, bien qu’il réduise la subvention immédiate du gouvernementale de ces produits, ne résout pas encore les sources de déficit budgétaire prévisible, en dépit de l’augmentation des recettes concomitantes. Dans le budget rectificatif, les autorités ont revu à la baisse les prévisions des recettes fiscales (-7,1%) mais aussi les dépenses d’investissement (-13,5%) , compte tenu d’une diminution considérable (-27,2%) du financement attendu de PetroCaribe. LLM / radio Métropole Haïti
Le gouvernement applique une nouvelle politique monétaire
Publicité