Le ministre canadien du Développement international, Christian Paradis, refuse que le gouvernement canadien soit pointé du doigt dans la foulée de l’évasion survenue dans une prison haïtienne à sécurité maximale construite par le Canada. Le ministre Paradis a jeté le blâme sur les autorités haïtiennes pour expliquer l’évasion de quelque 300 détenus.Il a assuré que la construction du centre carcéral de la Croix-des-Bouquets avait été faite dans les règles de l’art par le Canada. D’après le ministre canadien l’évasion du 10 août était plutôt la conséquence d’une gestion défaillante des responsables carcéraux. » Haïti, c’est un État qui est fragilisé […] La prison est aujourd’hui gérée par les autorités locales haïtiennes. Je pense que ce n’est pas juste de dire qu’on jette le blâme sur le Canada. Ce n’est pas la construction qui est remise en cause; c’est peut-être un problème de gestion qu’il faudra revoir », a plaidé le ministre Paradis. Dans le même temps le ministre Paradis a évoqué la surpopulation carcérale à Croix-des-Bouquets. » On me dit qu’il y avait probablement trop de prisonniers dans l’édifice, a-t-il affirmé. C’est le genre de point qu’il faudra vérifier. » Les autorités policières haïtiennes ont indiqué que près de 900 détenus se trouvaient dans la prison au moment de la mutinerie. Le Canada, en tant que membre de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH), a participé à la formation des autorités carcérales, mais son principal rôle était celui de construire l’établissement, et on a depuis passé le flambeau aux Haïtiens, a ajouté le ministre Paradis. Le gouvernement canadien avait décaissé 6 millions de dollars pour la construction de la prison de Croix-des-Bouquets en 2012. LLM / radio Métropole Haïti
Le gouvernement canadien rejette toute responsabilité dans l’évasion de la Croix-des-Bouquets
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