Le gouvernement Chérestal en haute mer

Moins d’un an après avoir voté presqu’à l’unamité le programme gouvernemental et accordé leur confiance au premier ministre Jean Marie Chérestal, plusieurs parlementaires lavalas changent d’attitude et l’on assiste à la formation d’un front anti-Chérestal depuis que le chef du gouvernement a boudé deux (2) convocations de la Commission Finances du Sénat. La mésaventure du jeudi 22 novembre à Saint-Marc des sénateurs Gérald Gilles et Lans Clonès pris à partie pendant quelques heures par des manifestants anti-gouvernementaux est venue confirmer la tendance anti-Chérestal au Parlement. Sitôt leur liberté de mouvement retrouvée, ces deux (2) sénateurs lavalas contestés n’ont pas manqué de dénoncer le mauvais fonctionnement du gouvernement Chérestal et ils s’alignent ainsi que plusieurs de leurs collègues sur la position des manifestants qui réclament la démission du gouvernement. Le sénateur Prince Sonson Pierre souhaite la démission de Chérestal en vue de satisfaire les revendications de la population. « Nous devons écouter la voix du peuple qui réclame un changement de gouvernement. Tout le monde peut constater avec moi que l’équipe dirigée par M. Chérestal n’a pas fait preuve de créativité » a notamment déclaré Prince Sonson Pierre. De son côté, le sénateur contesté Joseph Médard réclame un sursis pour le chef du gouvernement. « La solution sage serait d’accorder au gouvernement Chérestal quelque mois encore pour qu’il puisse changer la donne. Dans le cas contraire nous nous réservons le droit de donner un vote de non-confiance à Chérestal » . Pour sa part, le sénateur lavalas Yvon Feuillé se dit contre le renvoi de M. Chérestal. Selon lui, tous les responsables lavalassiens doivent se sentir concernés par la dégradation de la situation socio-politique et économique du pays et en conséquence nous devons adopter les mesures nécessaires pour renverser la vapeur. Yvon Feuillé souligne qu’à l’instar du gouvernement Chérestal les parlementaires ont beaucoup à se reprocher.