
Des économistes disent prendre acte de la décision de la Banque Mondiale visant à ne décaisser aucun fonds en faveur d’Haïti durant la période de transition. Pour Eddy Labossière et William Savary c’est une bonne nouvelle, pourvu qu’Haïti retrouve sa souveraineté. Tandis que pour Jean-Claude Paulvin, cela peut avoir des conséquences sur le pays. Le gouvernement de transition ne peut plus compter sur l’aide de la Banque Mondiale. Aucun fond ne sera décaissé durant cette période, sa représentante en Haïti Mary-Barthon Dock s’est voulue claire sur ce sujet. Une décision que minimise l’économiste Eddy Labossière qui croit qu’il d’agit d’une forme de pression exercée sur les dirigeants du pays. En effet, il est temps que le pays retrouve sa souveraineté, un avis que partage l’économiste William Savary. A bien analyser la situation, cette décision de la Banque Mondiale peut être une leçon donnée à l’actuel gouvernement. Mais après tout, ceci semble une opportunité dans la mesure où cela peut aider Haïti à ne plus dépendre de l’international. Pour Jean-Claude Paulvin, le constat n’est pas différent. Depuis quelques années, la Banque Mondiale a ralenti sur ses décaissements. Donc il n’est pas étonnant qu’elle en soit arrivée là. Toutefois, cette décision ne sera pas sans conséquence, explique t-il. Cette nouvelle mesure adoptée par la banque mondiale risque de compliquer la tache du gouvernement provisoire d’autant qu’il faut assurer le financement des élections cette année. EJ/Radio Métropole Haïti