Le gouvernement de transition propose à la communauté internationale de repenser sa coopération avec Haïti

Le Premier ministre, Gérard Latortue, invité à la 200ème édition de Métropolis animée par Nancy Roc sur Radio Métropole, le samedi 19 juin 2004, a souligné qu’il était nécessaire pour l’international d’adopter une nouvelle approche après les échecs constatés. « Il faut aller vers le structurel », insiste M. Latortue pour qu’il n’est pas question de remplacer l’aide à la reconstruction par l’humanitaire. Gérard Latortue qui tente d’obtenir la construction de 3000 kms de route de la communauté internationale fait remarquer qu’il est essentiel d’aller aux causes fondamentales de la misère en Haïti. M. Latortue qui fêtait son 70ème anniversaire, le 19 juin, a indiqué qu’il est temps que l’humiliation des interventions étrangères à chaque 5 ou 10 ans cesse. D’un autre côté, le chef du gouvernement s’est défendu contre les critiques de plusieurs secteurs relatives à la lenteur enregistrée dans le choix des responsables dans les 133 municipalités du pays. Le Premier ministre affirme qu’il n’a voulu donner aucun avantage aux partis politiques. De plus, Gérard Latortue indique qu’il a fallu entamer des consultations pour obtenir le consensus. Le gouvernement vient de nommer plusieurs dizaines de commissions communales. A cette émission où les représenatnts des différents secteurs ont dressé le bilan de l’action gouvernementale , trois mois après, a affirmé qu’il n’est nullement dans ses prérogatives de faire procéder à l’arrestation de quinconque. En réponse à une question sur l’arrestation de l’ancien Premier ministre Yvon Neptune réclamée par plusieurs secteurs, Gérard Latortue a indiqué qu’il revenait à la justice d’assumer ses responsabilités. Le vendredi 18 juin, des élèves ont manifesté aux Gonaïves pour réclamer l’interpellation de M.Neptune accusé d’encourager l’insécurité enregistrée dans la Cité de l’Indépendance. Par ailleurs, le Premier ministre Gérard Latortue estime que la populatioin n’aura pas besoin de se mobiliser pour refaire l’opération GNB( mobilisation de divers secteurs qui a conduit au départ d’Aristide) . Le chef du gouvernement assure que le pays va connaître des jours meilleurs jusqu’à l’entrée en fonction du président élu, le 7 février 2006. Le professeur Jean Robert Simonise attire l’attention des haïtiens sur la nécessité de maintenir la vigilance après le départ d’Aristide. M. Simonise encourage la poursuite de l’engagement citoyen pour ne pas retomber dans les manifestations de rue à outrance. La construction de la démocratie réclame l’union et la vigilance, soutient l’analyste politique qui craint une politique d’exclusion menée par l’équipe au pouvoir. L ‘ancien ministre des affaires étrangères déplore la mise à l’écart des lavalassiens modérés dans les débats en cours dans le pays. M. Simonise estime qu’il faut rectifier le tir.

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