Le gouvernement haïtien a entrepris une évaluation de la situation à la frontière avant le début de la déportation massive de la République Dominicaine. Dans la ville frontalière de Malpasse le ministre à l’information, Rotchild François Junior, a constaté hier que les activités économiques et sociales se déroulaient normalement.Aucune perturbation jusqu’à présent à Malpasse, l’un des points de passage officiels, identifié par les autorités haïtiennes. Cependant les dominicains n’utilisent pas uniquement les points de passage officiels pour rapatrier les individus.Outre les 4 points de passages officiels que sont Malpasse, Belladères, Ouanaminte et Anse à Pitres, les autorités dominicaines utilisent les points non officiels.Ceci contribue à compliquer notre tache, confie le porte parole du gouvernement. Plus de 140 points de passage non officiels ont été identifiés le long des 350 kilomètres de la ligne frontalière. Les autorités haïtiennes n’ont encore pris aucune disposition pour accueillir les déportés dominicains et haïtiens.Il y a beaucoup à faire, a concédé le ministre François. Les déportations massives n’ont pas encore débuté. Une trentaine de ressortissants haïtiens ont été rapatriés ces derniers jours. Certains dominicains ont été expulsés par les autorités dominicaines.C’est anormal, se plaint le ministre François préoccupé par l’ampleur de la tache. Le gouvernement appelle à une forte implication des organisations de la société civile afin de faire face à l’urgence. La situation est compliquée, a martelé M. François. Les infrastructures pour accueillir les déportés n’ont pas encore été mises en place.La direction de la protection civile entend utiliser un établissement scolaire pour héberger provisoirement 300 rapatriés en attendant la construction d’un centre d’accueil. LLM / radio Métropole Haïti
Le gouvernement évalue la situation avant les déportations
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