Le Gouvernement exprime son désaccord avec Jean Daddy Siméon

Le Secrétaire d’Etat à la Communication , Mario Dupuy, désavoue l’ancien porte-parole de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , Jean Daddy Siméon , qui a sollicité l’asile politique au Canada pour , dit-il, des raisons de sécurité . M. Dupuy affirme que Jean Daddy Siméon doit assumer ses responsabilités concernant certaines déclarations faites durant son passage comme porte-parole de la PNH. Le secrétaire d’Etat à la Communication affirme que le gouvernement n’a jamais influencé Jean Daddy Siméon lors des points de presse réalisés sur des dossiers ayant trait à la police . Mario Dupuy déclare que si M. Siméon a agi avec zèle , c’est sa responsabilité et son attitude a démontré qu’il n’est pas un professionnel. Jean Daddy Siméon a passé trois (3) années comme porte-parole de la Police et a été récemment promu directeur du bureau de communication de l’institution policière. Se prenant en exemple , le secrétaire d’Etat à la Communication, Mario Dupuy, poursuit qu’à aucun moment, un membre de l’Exécutif ne lui a jusqu’ici indiqué ce qu’il devait dire à la presse. Pour sa part, la responsable de l’organisation « Fanm Solèy Leve », Carline Simon, appelle les autorités canadiennes à bien analyser le dossier de Jean Daddy Siméon . Mme Simon , emprisonnée avec son mari au Commissariat de Delmas 33 en décembre 2002 sous l’accusation de détention illégale d’armes à feu, estime que l’ancien porte-parole de la Police Nationale d’Haiti (PNH) doit répondre aux questions de la justice sur les fausses informations qu’il savait communiquer à la nation dans l’intérêt du régime Lavalas. La dirigeante de l’Organisation Fanm Solèy Leve invite la population à suivre de près ce dossier pour empêcher aux lavalassiens d’obtenir l’asile politique à l’étranger après avoir servi avec zèle un pouvoir si arbitraire .Dans des déclarations sur des radios de Port-au-Prince depuis Montréal , le vendredi 1er août 2003, l’inspecteur Siméon a fait état de menaces de mort provenant de policiers en poste à Pétion-Ville. Jean Daddy Siméon révèle qu’il avait sollicité des mesures auprès de l’ex-directeur de la Police Nationale d’Haiti (PNH) , Jean Nesly Lucien mais sa démarche est restée sans suite. De plus, M. Siméon qui est parti avec sa femme et ses deux (2) enfants indique qu’il avait des problèmes avec l’inspecteur général , Jean Robert Esther. L’ex-directeur du bureau de communication de la PNH ,après avoir admis ses erreurs, poursuit qu’il se trouvait dans une situation délicate au sein d’une institution , confie-t-il, en proie à un grave malaise . Jean Daddy Siméon révèle que de hauts responsables policiers lui dictaient des déclarations à faire à la presse sur des évènements ou opérations bien avant un rapport des faits par les instances compétentes. M. Siméon indique qu’il a également pris cette décision pour réaliser ses projets qui ne correspondent pas avec ceux de la PNH. Pendant ce temps , l’hémorragie ne s’arrête pas au sein de l’institution policière après les départs forcés de Jean-Robert Faveur ( directeur général),de Jeannot François (directeur de la police judiciaire) et de Jean-Daddy Siméon (directeur du bureau de communication) . Un agent 2 , Charles Jean Panel, en poste au Commissariat de Delmas 33 , a annoncé son divorce d’avec la PNH. Dans une déclaration à Radio Kiskeya, le mardi 5 août 2003 , il a publié une liste d’attachés (indicateurs de police) qui torturent des gens dans une cellule spéciale du commissariat avant de les exécuter dans la région de Petite Place Cazeau .

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