L’expert indépendant Louis Joinet désigné par le Secrétaire général de l’ONU pour les droits de l’homme en Haïti a estimé mardi ( 16 novembre 2004) qu’il y avait « un net changement dans l’attitude de l’actuel gouvernement vis à vis des droits de l’homme par rapport à l’attitude de celui du président déchu Jean Bertrand Aristide ». « Il n’y a plus désormais d’utilisation par le gouvernement des gangs pour persécuter les opposants et les défenseurs des droits de l’homme », a souligné dans une déclaration à l’AFP, M. Joinet. « La violence provient maintenant des activistes armés du régime déchu et des néo-militaires qui leur sont opposés » a-t-il estimé, dénonçant à ce propos « le risque de militarisation rampante de la société par ces ex-militaires qui se substituent à la police dans le maintien de l’ordre y compris des arrestations ». En ce qui concerne le prochain lancement d’un mandat d’arrêt contre l’ex-président Jean Bertrand Aristide, il a souligné qu’il « fallait d’abord instruire un dossier judiciaire qui sera ensuite transmis à l’Afrique du Sud via Interpol et ce pays prendra ensuite sa décision ».
Le gouvernement haïtien plus respectueux des droits de l’homme
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