Le gouvernement inaugure une série d’informations régulières sur la situation qui prévaut aux Gonaïves

Le gouvernement indique qu’il veut éviter à tout prix un bain de sang aux Gonaïves. La secretairerie d’Etat à la sécurité publique affirme qu’il n’est pas question d’avoir un affrontement armé avec les partisans d’Amiot Métayer. L’annonce a été faite par le chef du cabinet de cette secretairerie , Dany Fabien , le mercredi 1er octobre 2003 , à l’occasion d’un point de presse qui marque le début d’une série. Sur la situation aux Gonaïves, le chef du cabinet du secrétaire d’Etat à la sécurité publique n’a que très peu de données mais croit pouvoir informer la presse en donnant ,s’il faut reprendre ses maitres mots, les informations les plus véridiques. Et puisqu’il est venu dire la vérité, M. Fabien confirme que les locaux de l’ONA, de la DGI et du sous-commissariat de l’APN ont été incendiés, mercredi 1er octobre, par les membres de « l’Armée Cannibale ». Il a annoncé que toutes les mesures nécessaires ont été prises pour faire revenir la paix dans la Cité de l’Indépendance. La carte de la confrontation ou de l’affrontement, le gouvernement refuse de la jouer que ce soit à Raboteau, Jubilé ou Descarreaux même si des blessés sont au jour le jour à déplorer et qu’à chaque fois, la police est accusée. Face aux accusations , Dany Fabien ne veut rien récuser. « L’Armée Cannibale » faite de proches d’Amiot Métayer est lourdement armée, affirme la secrétairerie d’Etat à la sécurité publique. Mais comment la dite armée a pu obtenir armes et munitions ? A cette question, le chef de cabinet du secrétaire d’Etat à la sécurité publique ne donne pas de réponse. A cette conférence de presse « touche à tout » des responsables de la sécurité publique, Dany Fabien a communiqué des éléments d’informations qu’il dispose sur les violences aux Gonaïves mais ne refuse pas non plus d’analyser les circonstances de l’assassinat d’Amiot Métayer. M. Fabien évoque la piste d’Odonel Paul (militant Lavalas) , le principal suspect dans ce meurtre mais aussi cite le nom de l’ex-ambassadeur français Yves Gaudeul qui avait annoncé une tempête politique en Haiti avant son départ . Dany Fabien parle mais ne veut rien écouter, le responsable de la sécurité publique ne tolère même pas qu’on lui dise qu’aux Gonaïves, c’est la piste Lavalas qui est privilégiée . Le journaliste qui s’y aventure rencontre un Dany Fabien énervé et désinvolte, prêt à lancer des coups de griffe contre la presse à tout moment .

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