Les organisateurs de la contestation anti-Aristide aux Gonaïves pressurent les autorités de la ville

La pression monte sur les autorités civiles des Gonaïves . Les dirigeants de « l’Armée Cannibale » qui réclament le départ du Président Jean Bertrand Aristide leur demandent de démissionner. Le porte-parole de cette organisation, Wenter Etienne, s’adresse particulièrement au délégué départemental, Kettelin Thélémaque, et au maire de la ville, Stephen Moïse . Pour le dirigeant d’Organisations Populaires (OP), le retrait de ces autorités serait un geste de solidarité à l’endroit de leur mouvement. M. Etienne rappelle que le délégué Thélémaque doit sa place aux OP qui l’avaient recommandé au chef de l’Etat . Pendant ce temps, le représentant du Président Aristide aux Gonaïves tente de rassurer les résidents de Raboteau concernant les violences enregistrées dans la Cité de l’Indépendance surtout dans la journée du 1er octobre . Plusieurs bâtiments publics dont un sous-commissariat de police ont été incendiés par les proches de Métayer qui ont revendiqué l’acte . Kettelin Thélémaque croit que des repris de justice sont les vrais auteurs des violences enregistrées dans la Cité de l’Indépendance . M. Thélémaque annonce que plusieurs mandats ont été émis à l’encontre des fauteurs de trouble par le nouveau commissaire du gouvernement . Pour leur part , les députés contestés Philord Dominique et Gilbert Angerville lancent un appel au calme à l’endroit des partisans d’Amiot Métayer qui exigent la démission du Président Aristide . Tout en condamnant le meurtre de M. Métayer les députés Lavalas soulignent que la violence ne contribuera pas à la résolution de cette crise qui frappe Gonaïves à trois (3) mois de la célébration du Bicentenaire de l’Indépendance . En attendant , les responsables du mouvement annoncent le maintien de la mobilisation anti-Aristide . Ils lancent un appel à la solidarité à l’endroit des populations des autres villes du pays .