Le gouvernement intensifie la lutte contre la violence faite aux femmes

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Les ministres à la condition féminine, de la justice et de la santé annoncent des dispositions pour intensifier la lutte contre la violence faite aux femmes.La ministre à la condition féminine et aux droits de la femme, Yanick Mezile, informe que le projet de loi sur la violence faite aux femmes sera inscrit dans le prochain menu législatif.Elle souligne que la création de 4 maisons de femmes permet d’alerter les femmes et jeunes filles sur les situations pouvant générer des actes de violence. Le ministère apporte également un accompagnement juridique aux femmes victimes de violence, a laissé entendre Mme Mezile annonçant la création prochaine d’une structure d’accueil pouvant apporter un appui psychosocial aux victimes. Les fonctionnaires des ministères à la condition féminine et à la santé ainsi que les policiers sont impliqués dans l’action du Bureau de lutte contre la violence faite aux femmes. De son coté le ministre de la justice, Jean Renel Sanon, a exhorté les femmes victimes de violence à porter plainte faisant valoir que diverses structures sont disponibles pour venir en aide aux victimes. Il souligne que les chefs de Parquet dans les 18 juridictions ont été instruits afin de poursuivre avec rigueur les infractions portant atteinte aux femmes et aux filles.Le garde des sceaux déclare qu’une cellule spéciale dédiée à ces violences sera créé dans les Parquets. Par ailleurs les magistrats haïtiens ont été sensibilisés sur la nécessité d’appliquer les normes internationales en la matière. En ce qui a trait à la Police nationale, le ministre de la justice a rappelé que la Brigade de Protection des mineurs et la Brigade des affaires féminines apportent une grande contribution dans lutte contre les violences faites aux femmes. Le ministère de la justice a également mis en place un bureau d’assistance légal gratuite aux victimes de violence.Ce programme est financé par la Minustah et exécuté par le Barreau de Port-au-Prince. Pour sa part, la ministre de la santé, Florence Duperval Guillaume, a mis l’accent sur la nécessité de combattre toutes les formes de violence verbale, psychique, psychologique ou morale.Elle estime que 40 a 50 % de femmes sont l’objet d’avance ou harcèlement sexuel sur le marché du travail. Mme Guillaume souhaite que tous les acteurs œuvrent concrètement afin d’annihiler de telles dérives.Outre les législations et les politiques publiques, Mme Guillaume juge nécessaire une éducation comportementale dans les écoles et dans les familles. Selon la ministre de la santé l’équité de genre est un des éléments de la stratégie pour une bonne santé maternelle et infantile.La violence contre les femmes doit être punie avec une extrême rigueur, a lancé Mme Guillaume exhortant les victimes à ne pas se taire. LLM / radio Métropole Haïti

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