Le ministre de la Planification et de la Coopération Externe, Paul Duret , a soumis aux sénateurs Lavalas , le jeudi 11 avril 2002 , le projet de loi règlementant le fonctionnement des coopératives d’épargne et de crédit. Le document prévu par le « livre blanc » du parti au pouvoir ,Fanmi Lavalas, leur accorde un délai de deux (2) ans pour se mettre au pas. Le ministre Duret précise que trois (3) mois après la promulgation du texte de loi , les coopératives en question doivent faire le » dépôt de leurs informations générales » pour se mettre en règle. En ce qui a trait à la guerre des taux constatée sur le marché , le responsable indique que le texte ne prévoit pas de fixation comme le veut la loi 1995 sur la libéralisation des taux mais les opérateurs économiques ont pour devoir de respecter le taux en vigueur défini. Toutefois, le ministre du plan ajoute que les coopératives d’épargne et de crédit ont la latitude d’offir à la clientèle une prime de risque (NDLR.- indéterminée jusqu’ici) . Paul Duret annonce pour bientôt le dépôt au Parlement d’autres projets de loi sur les mutuelles de crédit , les banques communautaires et les banques coopératives . Pour sa part, le président de la Commission Finances au Grand Corps, Prince Pierre Sonson , a plaidé en faveur d’une concurrence loyale sur le marché financier. Le sénateur Prince Pierre Sonson félicite l’Exécutif qui n’a pas limité les taux d’intérêt sur les dépôts à terme. L’ancien ministre du plan , Marc Louis Bazin et le coordonnateur de la commission présidentielle sur les coopératives, Saintfort Dadaille, avaient présenté à la presse , le jeudi 7 mars 2002, l’avant projet de loi sur le fonctionnement des coopératives . Ces responsables avaient souligné l’importance du document pour l’équilibre du système financier . Selon le ministre de la planification et de la coopération externe de l’époque , la Banque Centrale s’inquiètait de la prolifération des coopératives dans le pays. Cet avant-projet de loi prévoyait notamment la création d’une inspection générale des caisses populaires qui siègerait à la Banque de la République d’Haiti (BRH) . Le document avait prévu des avantages fiscaux à accorder aux caisses d’épargne et de crédit de même que des sanctions à l’encontre des coopératives défaillantes. Le président Jean Bertrand Aristide s’était entretenu, le lundi 25 mars 2002, avec les représentants des Coopératives d’Epargne et de Crédit en présence du Conseil de la Banque Centrale et de la direction du Conseil National des Coopératives. Cette rencontre avait lieu à un moment de fortes turbulences pour le mouvement coopératif en pleine crise de confiance et en conflit ouvert avec les banques commerciales. Le chef de l’Etat avait promis d’adopter des mesures sur le fonctionnement des coopératives avant le 31 mars, selon le directeur du Conseil National des Coopératives, Henriot Pétiote. Ce dernier avait indiqué que le président de la République s’était engagé à assister ce secteur en pleine expansion dans le pays.
Le gouvernement Lavalas tente de régulariser le fonctionnement du secteur coopératif
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