Le gouvernement tente de désamorcer la crise

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La crise s’installe tandis que les leaders de l’exécutif et le Parlement tardent à trouver une solution au bras de fer résultant de la brève incarcération du député Arnel Bellizaire. L’interpellation du ministre de la justice, Josué Pierre Louis, si elle a lieu aujourd’hui se conclura vraisemblablement par un vote de censure.Les négociations entre l’exécutif et la majorité sénatoriale devraient permettre d’éviter le vote de censure le plus rapide de l’histoire de la démocratie haïtienne. D’un autre coté, certains législateurs pressent leurs collègues à une solution radicale.Le sénateur Francky Exius (Inité), estime que ses collègues du G-16 devraient réclamer le retrait de leurs trois ministres du gouvernement Conille. C’est également l’avis du sénateur William Jeanty (Konba), membre du groupe minoritaire.Il croit qu’un retrait du G 16 du gouvernement prouverait leur cohérence les actions visant à défendre les prérogatives du pouvoir législatif. Tout en dénonçant les dérives dictatoriales du chef d’Etat et du gouvernement les 13 sénateurs du groupe majoritaire entendent maintenir leur participation au gouvernement d’ouverture de M. Conille.William Jeanty et Steven Benoît, deux opposants farouche au président Martelly souhaitent fortement un divorce entre la Présidence et ses alliés de Inité. Moins d’un mois après son entrée en fonction le gouvernement Martelly- Conille est confronté à une crise majeure qui peut remettre en cause des échéances importantes telles la prorogation du mandat de la Commission Intérimaire pour la reconstruction d’Haïti (CIRH) et le vote du budget 2012. LLM / radio Métropole Haïti

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