Annoncé depuis deux semaines par un comité de citoyens originaires de 4 départements de la partie méridionale du pays, le mouvement de protestation du Grand Sud commencera ce mardi soir à minuit.
Jusqu’à nouvel ordre, toutes activités s’interrompront jusqu’à ce que le gouvernement en place mette fin au blocage de Martissant par les bandits, qui dure depuis près d’un an.
Aux Cayes et à Jacmel, nos correspondants révèlent que pendant le week-end et encore ce lundi matin, les citoyens s’approvisionnaient pour faire face à une éventuelle fermeture de longue durée des commerces.
Dans la métropole du Sud en particulier, qui souffre actuellement d’une pénurie de carburant inexpliquée, des secteurs ont annoncé leur ralliement au mouvement qui touchera aussi bien le commerce formel qu’informel, les écoles, les transports ou encore les services divers.
A Jérémie, la ville est actuellement sous tension, après la mort d’un jeune homme dans la nuit du 28 au 29 mai, lors d’une bagarre. Les journées de lundi et de mardi ont été marquées par des manifestations destinées à réclamer justice pour la victime, ponctuées d’actes de vandalisme.
Concernant le grand mouvement annoncé, certains secteurs ont annoncé leur intention d’y participer, mais la population paraissait avant le début des protestations, bien moins déterminée.
Au contraire, l’entreprise de transport « Dieu qui décide » qui avait annoncé la semaine passée l’arrêt de ses activités vers Port au Prince, les a reprises.
A Port au Prince même, des organisations comme « Dekole Haiti » ou des syndicats du secteur des transports annoncent leur ralliement au grand mouvement de blocage et de possibles manifestations dans les jours ou les semaines qui viennent.
AL/Radio Métropole