Le « Group Croissance » met en doute l’efficacité du budget pour l’exercice en cours

Le « Group Croissance » fait une analyse du projet de budget pour l’exercice 2002-2003 déposé au Parlement ,la semaine écoulée par le ministre des Finances ,Faubert Gustave . Dans son étude, la firme de consultation n’y va pas quatre chemins pour avertir que l’Etat haitien ne pourra pas assumer ses missions essentielles de service public. En sept (7) ans , les ressources de l’Etat ont diminué de moitié tandis que les besoins ont plus que doublé. De 10 milliards de gourdes pour l’exercice 1996-1997 qui ne représentait que 700 millions de dollars , le budget est passé en 2002-2003 à 15 milliards de gourdes soit 350 millions de dollars . Le “Group Croissance” explique que le  » pouvoir de service » de l’Etat a diminué en raison de l’inflation et de la dépréciation de la gourde en dépit d’une augmentation des recettes . L’institution fait remarquer que l‘Etat dispose aujourdhui de moins de 45 dollars américains par année par habitant. Les économistes de la firme qui soulignent le dysfonctionnement de la Cour Supérieure des Comptes soutiennent qu’il est inconcevable que le Parlement accepte d’analyser le document soumis sans cadre macro-économique justifiant les crédits budgétaires demandés pour les différents secteurs. En ce sens, l’organisation estime que des questions importantes doivent être posées par les concernés. Le parlementaire sait-il pour combien de nouvelles salles de classe à réaménager ou à construire,il vote le budget? encore moins pour combien d’enfants à scolariser ? sait-il pour combien de kilomètres de routes à entretenir ou àconstruire ,il vote le budget des TPTC(Travaux Publics)? Autant d’interrogations soulevées par le « Group Croissance  » . La firme prévient également qu’on sera en net dépassement quand on sait que pour les seuls quatre (4) premiers mois de l’exercice fiscal, la Banque Centrale a déjà avancé plus de 60% du montant du déficit prévu. L’avenir étant sombre , le « Group Croissance » souhaite que le gouvernement s’attaque à la structure afin de mieux cibler les priorités et tenter d’éviter le pire. En ce sens, l’institution prône notamment la réduction de la taille du gouvernement par l’éliminination ne serait-ce que provisoire de certains ministères ou la modification de leurs statuts. La firme cite à titre d’exemple , le ministère de la culture et de la communication , le ministère des haitiens vivant à l’étranger , le ministère à la condition féminine, le ministère des cultes. Et d’autres pourraient après analyse être concernés par cette mesure , estime le « Groupe Croissance ». Il propose aussi que la loi sur la fonction publique soit appliquée dans l’intérêt des fonctionnaires. L’institution recommande une réduction des coûts d’opération des ministères et organismes en éliminant les doubles emplois , une réorientation des priorités suites aux économies réalisées en passant par une augmentation des budgets des ministères considérés comme leviers dans le cadre de la croissance economique. La firme des professionnels de l’économie conclut son analyse sur le budget soumis au parlement en affirmant que le document est incomplet dans sa forme et dans le fond et qu’il n’est pas à la hauteur des enjeux économiques de l’heure puisqu’il ne permettra pa de réduire les conditions de misère de la population haitienne.  » Group Croissance » souligne que la gravité de la situation requiert à la veille de 2004 ,un programme spécifique de réduction de la pauvreté pour répondre aux besoins primaires d’une population exposée à tous les fléaux. Dans la lignée, la firme de consultation recommande une renégociation des conditions de paiment de la dette avec les bailleurs de fonds internationaux notamment le reéchelonnement des arriéres , ce en vue de l’obtention d’un appui à la balance des paiements.

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