Les membres du Groupe des 184 organisations de la société civile lancent une attaque en règle contre la politique du gouvernement intérimaire. Le Groupe des 184 affirme que le gouvernement n’est pas sur la bonne voie, six mois après le départ de Jean Bertrand Aristide. Lors d’une conférence de presse à Port-au-Prince, le mercredi 15 septembre 2004, le coordonnateur du Groupe, André Apaid Jr a entre autres dénoncé le non respect de l’accord sur la transition politique du 4 avril et la gestion faite par le gouvernement de certains dossiers comme celui des militaires démobilisés, des coopératives et aussi de la sécurité. M. Apaid affirme qu’il n’est nullement question d’accepter le retour à un « régime de peur » comme cela était le cas sous le règne de Lavalas. Le Groupe des 184, un des acteurs importants dans la chute d’Aristide en février dernier, a fait cette sortie à un moment où la situation politique tend au pourrissement. Les anciens militaires occupent certaines installations publiques pour réclamer la reconnaissance officielle de l’Armée, les chimères lavalas menacent d’empêcher la tenue des élections, l’an prochain, un pasteur très connu a été assassiné et un site de la compagnie téléphonique publique (TELECO) a été en partie détruit par des inconnus lourdement armés. La coalition d’organisations de la société civile demande au pouvoir intérimaire de se ressaisir. Invité du journal du matin de Radio Métropole de ce jeudi 16 septembre, l’un des dirigeants du Groupe des 184 , Charles Henri Baker, a accusé l’international de mettre les bâtons dans les roues de l’actuel gouvernement pour l’empêcher de procéder à l’arrestation des criminels de l’ancien régime. M. Baker a également dénoncé le maintien de l’embargo sur les armes qui handicape la lutte contre le démantèlement des gangs lourdement armés. Les membres du Groupe des 184 organisations de la société civile annoncent la tenue prochaine de consultations avec les autres secteurs de l’ancienne Plateforme Démocratique ( coalition de partis politiques et d’organisations de la société civile) pour faire des propositions au gouvernement afin de redresser la barre.
Le Groupe des 184 monte au créneau contre le gouvernement Alexandre/Latortue
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