La Bibliothèque Monique Calixte a accueilli le jeune écrivain guadeloupéen Ti Malo qui a publié en 2015 son premier roman en langue créole sous le titre de Dyablès. L’auteur, dont la présentation a été faire dans l’édition précédente de Nouvel FOKAL, a beaucoup abondé sur la question de la langue créole, d’autant que les questions allaient dans ce sens. Nous pouvons dire que la présentation de son livre a plutôt été un prétexte pour discuter des similitudes des créoles guadeloupéen et haïtien, de faire une approche sociologique de la question de la langue et de soulever la question des limites de l’écrit en créole, surtout dans un contexte où il ne s’agit pas d’une forme unique de la langue. Chaque pays créolophone ayant développé un créole particulier qui peut constituer un frein à la diffusion de la littérature créole. La causerie autour de la vie et l’œuvre de Ti Malo s’est tenue dans l’annexe en présence d’un très beau public. Le débat à surtout été dominé par les notions de diglossie et du bilinguisme auxquels nous faisons face ici en Haïti, comment l’écrivain Thierry Malo prend la liberté d’écrire en créole, qui n’est aucunement la langue dans laquelle se transcrit l’imaginaire des auteurs traditionnellement. Ti Malo a entre autres parlé de l’esthétique et la cohabitation frappante du créole et du français dans son écriture, et sa culture. L’un des participants a par ailleurs fait remarquer que le créole utilisé dans le livre « Dyablès » est plus compréhensible quand on l’entend l’auteur le lire que quand on le lit soi-même. Le débat s’est déroulé autour du régionalisme linguistique, qui distingue le créole haïtien, du créole guadeloupéen, les mots n’ayant pas la même signification en Guadeloupe qu’en Haïti. Ces illustrations plaisantes et éclairantes ont fait rire par moments le public. EJ/Radio Métropole Haïti
Le jeune écrivain guadeloupéen Ti Malo reçu par la Bibliothèque Monique Calixte
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