Le malaise persiste entre l’OFNAC et des opérateurs aériens

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Le contentieux n’est toujours pas vidé entre la direction de l’Office National de l’Aviation Civile (OFNAC) et les compagnies aériennes Caribintair et Tortug Air qui relient notamment la capitale à la province. Ces opérateurs n’en reviennent toujours pas de la décision de l’OFNAC d’interdire de vol les avions Let 410. Le directeur de l’organisme public de contrôle du trafic aérien, Lemerque Pierre, justifie sa position en faisant état d’une note reçue de la compagnie tchèque fabriquant les Let 410 recommandant qu’ils soient mis hors service momentanément. Les responsables des lignes aériennes condamnent l’attitude de l’OFNAC. Selon les informations obtenues par Radio Métropole, la paralysie des activités, le jeudi 29 juillet 2004, à l’aérogare Guy Malary, tire son origine d’une note de l’OFNAC datée du même jour réclamant l’arrêt immédiat des vols des avions de type Let 410 fabriqués en République Tchèque utilisés par les différentes compagnies. La veille, l’OFNAC avait sorti une circulaire accordant un délai de 30 jours aux lignes pour appliquer cette mesure consistant en une révision des appareils. La compagnie Tortug Air qui n’utilise que le Let 410 est contrainte de surseoir à toute activité. Le conflit persiste car Caribintair et Tropical Airways comportent ce type d’appareil dans leur flotte. Le trafic aérien a repris, le vendredi 30 juillet, à l’aérogare Guy Malary. Caribintair et Tropical Airways ont réalisé leurs opérations en direction de Cap-Haïtien, de Port-de-Paix, des Cayes et de Jérémie en dépit d’un embouteillage consécutif à l’arrêt de travail, jeudi, des pilotes de Tortug Air. Le trafic à destination de la province est très lucratif mais les conditions de sécurité du voyage laissent à désirer. L’été dernier, un Let 410 de Tropical Airways s’était écrasé non loin du Cap-Haïtien avec tous ses passagers, aucun survivant.

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