
Le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) annonce dans un communiqué que plusieurs actions ont été menées pour la reprise en main du secteur, suite au passage de l’Ouragan Matthew. Ainsi, un état des lieux sur l’état des infrastructures scolaires est en cours afin d’évaluer l’étendue des dégâts et le type d’intervention urgent à effectuer pour la reprise des activités scolaires dans les zones affectées. A cet effet, des équipes d’appui aux directions départementales d’éducation (DDE) ont été dépêchées dans les six départements les plus touchés, savoir : Sud, Grand’Anse, Sud-est, Nippes, Artibonite et Nord-Ouest. Les premiers chiffres recueillis font état d’environ 300 écoles affectées dont la plupart concernent les toitures détruites en partie ou totalement. Une estimation provisoire des coûts de réparation et de reconstruction est réalisée par la Direction du génie scolaire (DGS). Le gouvernement de la République, sous le leadership du Président Jocelerme PRIVERT et du Premier Ministre Enex Jean CHARLES, s’active déjà à dégager les ressources nécessaires à la réhabilitation des infrastructures scolaires détruites et endommagées. Parallèlement, le ministère a entamé une série de consultations avec les partenaires de la coopération bi et multilatérale afin de mobiliser les acteurs sur les opérations d’urgence à entreprendre pour permettre aux écoles de fonctionner dans des conditions d’apprentissage acceptables, notamment la réhabilitation des infrastructures et/ou la construction des bâtiments scolaires et les supports à envisager au profit de la communauté éducative. En ce sens, le MENFP salue la volonté et l’engagement de nombreux partenaires à apporter leur appui au secteur de l’éducation. De plus, des comités de gestion post-désastre ont été constitués dans les différentes Directions départementales d’éducation, au siège central et dans les districts scolaires, afin de mieux coordonner les actions sur le terrain. Le MENFP réaffirme sa détermination à œuvrer pour la relève du secteur de l’éducation, et remercie tout un chacun pour la manifestation de solidarité spontanée envers les victimes. Le MENFP s’incline devant la dépouille de tous les disparus, en ayant une pensée spéciale pour les agents éducatifs affectés par les dégâts causés par l’ouragan. EJ/Radio Métropole Haïti Une Conférence internationale sur l’internet et la radicalisation des jeunes s’est tenue à QuébecDu 30 au 1er novembre dernier s’est tenue à Québec, Canada, une Conférence internationale sur l’internet et la radicalisation des jeunes. Environ 400 participants, en particulier des chercheurs, des spécialistes, des représentants de la société civile ainsi que des responsables gouvernementaux cherchent à identifier des pistes de collaboration novatrice à l’échelle nationale et internationale permettant non seulement de prévenir mais aussi d’enrayer durablement la radicalisation des jeunes menant à la violence. Organisée par l’UNESCO et le gouvernement du Québec, cette initiative qui s’inscrit dans le cadre du Programme intergouvernemental Information pour tous (PIPT) de l’UNESCO accorde une attention particulière au rôle que l’Internet et les médias jouent dans la radicalisation de la jeunesse. Cette conférence internationale de haut niveau « Intenet et radicalisation des jeunes : prévenir, agir et vivre ensemble » fait suite à un tout premier événement organisé par l’UNESCO sous ce thème en juin 2015 au Siège de l’Organisation à Paris. Il s’agit d’une tribune privilégiée afin d’identifier des mesures concrètes et un agenda global pour combattre la radicalisation menant à la violence. En effet, les récents développements de la situation mondiale avec des actes terroristes commis en Afrique, en Europe, en Amérique et en Asie, et le nombre continu de jeunes partant faire la djihad en Syrie ou ailleurs, interpellent les acteurs du monde entier qui doivent trouver des éléments de réponse à ces nouveaux défis qui menacent la paix mondiale. Le terme de « radicalisation », quelquefois contesté, traduit le processus par lequel un individu ou un groupe d’individus est amené à considérer la violence comme un moyen d’action légitime et souhaitable. Les Etats fragiles, l’absence d’État de droit, la pauvreté extrême, les privations, la corruption et la criminalité figurent parmi les facteurs contextuels constituant un terrain favorable à l’émergence des formes de radicalisation. Une description qui n’est pas loin de rappeler la situation haïtienne à certains niveaux, bien qu’on n’ait pas encore atteint le niveau de violence extrême constaté dans plusieurs pays. Haïti est présent à ce sommet par le biais d’une délégation du ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle (MENFP), composée de MM. Eliccel PAUL et Miloody Vincent, respectivement directeur de cabinet du ministre et directeur de communication. Pour plusieurs spécialistes et chercheurs ainsi que ceux ayant vécu des formes de radicalisation, la meilleure réponse à ce phénomène passe par l’éducation des jeunes. Il faut prévenir en offrant aux jeunes des possibilités d’apprentissage pertinentes et opportunes afin de leur permettre d’acquérir les connaissances, les compétences et les attitudes qui les aideront à renforcer leur résilience. C’est dans cette optique que le Conseil exécutif de l’UNESCO a adopté en octobre 2015 une décision qui affirme sans ambiguïté l’importance de l’éducation comme outil de prévention, au niveau mondial, du terrorisme et de l’extrémisme violent ainsi que de l’intolérance raciale et religieuse, des génocides, des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité. Intervenant à la cérémonie d’ouverture de l’événement, la directrice générale de l’UNESCO, Mme Irina BOKOVA, parle d’une « étape majeure dans cet effort mondial pour adapter et renouveler l’action pour la paix au 21ème siècle ». Cette conférence internationale est, selon elle, au cœur des transformations qui dessinent les nouveaux visages de la paix et de la sécurité dans le monde. Philippe COUILLARD, Premier ministre du Québec, estime, quant à lui, qu’il est de « notre responsabilité commune de protéger nos populations, en particulier notre jeunesse afin qu’elle puisse réaliser, librement, ses ambitions et ses rêves ». Les débats de la première journée ont porté sur la compréhension du phénomène de radicalisation, les différentes recherches menées à date et les témoignages de ceux qui ont connu la radicalisation et ont pu s’en sortir. Le directeur de cabinet du ministre DORSONNE se réjouit de la qualité des échanges et du fait que Haïti puisse être à l’avant-garde des idées et des stratégies pouvant contribuer au combat contre la radicalisation. L’internet étant en pleine expansion en Haïti, il faut anticiper dès maintenant, souligne-t-il, par la mise en place de stratégies éducatives pouvant contrer les mouvements ou autres manifestations radicaux qui peuvent utiliser les réseaux sociaux. EJ/Radio Métropole Haïti