
Dans une note publiée ce mardi 3 février, le Ministère de la Justice et de la Sécurité publique rappelle aux organisateurs de manifestations ou de réunions sur la voie publique l’obligation qui leur est faite par la loi de s’assurer du caractère essentiellement pacifique de leur mouvement. Le Ministère invite « lesdits organisateurs à tenir compte du droit des personnes, qui choisissent de ne pas se joindre à leur mouvement, à vaquer librement et en toute sérénité à leurs occupations », rappelant que la même Constitution et/ou la Loi qui garantissent la liberté de manifestations ou de réunions publiques, protègent et garantissent aussi le droit à la liberté d’opinion, quelle qu’elle soit, ainsi que la liberté de circulation. Ce communiqué intervient 24 heures avant les nouvelles manifestations de l’opposition prévues pour ce mercredi 4 février, jeudi 5 février et samedi 7 février. Les dernières manifestations de l’opposition ont été émaillées de violence. « Soucieux de garantir l’ordre et la paix publics sur toute l’étendue du territoire national, le Ministère de la Justice et de la Sécurité Publique a instruit les autorités de police de garantir la jouissance de tous les droits y compris ceux de manifester et de vaquer librement à ses activités sans être inquiété », a ajouté le communiqué. Suite à la manifestation organisée le 22 janvier dernier, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH) avait dit constater depuis plusieurs semaines une augmentation des actes de violence, notamment lors des manifestations anti-gouvernementales. Selon le RNDDH, « Ces agressions orchestrées à l’encontre des membres de la population qui ne participent pas aux manifestations sont caractérisées par le pillage, le vol, la casse des pare¬brise et l’incendie de plusieurs véhicules de particuliers et de l’Etat. Pour la seule journée du 22 janvier 2015, au moins cinq véhicules ont été endommagés et des passants se sont plaints d’avoir perdu leurs effets personnels, dont des téléphones portables… » Le MJSP rappelle que la tolérance et le respect de la loi constituent des piliers de la démocratie et de l’État de droit auxquels nous aspirons tous. Il compte donc sur la compréhension de tous pour que soient respectés intégralement les droits des uns et ceux des autres. MJ/Radio Métropole Haïti