Le ministre de la coopération Marc L. Bazin plaide en faveur de la reprise de l’aide à Haiti à l’Assemblée Annuelle de la BID

Le ministre haitien de la coopération externe, Marc Louis Bazin, plaide en faveur du décaissement des fonds prévus pour Haiti par les Institutions Financières Internationales. Intervenant le mardi 12 mars 2002 à l’Assemblée de la Banque Interaméricaine de Développement ( BID ) à Fortaleza , au Brésil , M. Bazin a dénoncé les effets néfastes des sanctions économiques sur la population haitienne . Dans une interview accordée à l’envoyé spécial de Radio Métropole ,Kesner Pharel, le ministre de la coopération souhaite que la communauté internationale délie les cordons de la bourse vu la complexité de la situation en Haiti. Marc L. Bazin dit espérer que l’OEA , à la réunion du 31 mars prochain, normalise les relations financières avec Haiti tout en encourageant les protagonistes à résoudre la crise politique . Le ministre du plan et de la coopération externe a salué la venue prochaine de la mission de renforcement institutionnel de l’Organisation des Etats Américains (OEA) en Haiti . Analysant le conflit qui oppose Lavalas et la Convergence Démocratique depuis les élections contestées du 21 mai 2000 qui ont donné une majorité écrasante au parti Fanmi Lavalas de Jean Bertrand Aristide , Marc L. Bazin croit utile d’indiquer :  » la crise d’aujourd’hui n’est la même que celle d’hier qui, au fond était assez simple, car elle mettait aux prises d’un côté ceux qui voulaient la démocratie et de l’autre, ceux qui n’en voulaient pas, en sorte qu’on pouvait espérer la résoudre en organisant des élections libres et honnêtes , en bref, en donnant la parole au peuple. Aujourd’hui, la crise est plus compliquée, car elle met face à face d’un coté, ceux qui rêvent de représenter la volonté populaire au travers des institutions et ceux qui ambitionnent d’incarner la volonté populaire et de l’exprimer au besoin de manière directe. D’où il suit que ce qui va se jouer au cours des prochains mois , ce n’est pas dans l’absolu, le simple sort de la démocratie , mais bien la recherche d’une solution viable à un problème auquel depuis 200 ans , nous autres haïtiens n’avons pas trouvé de réponse, à savoir quel est le type de régime politique et institutionnel qui saura le mieux garantir le respect de la souveraineté populaire tout en assurant la prévisibilité , la stabilité et l’efficacité , dans la tolérance et la transparence, pour le progrès économique et social , notamment à l’heure des défis de la globalisation « . Marc L. Bazin a dirigé la délégation haitienne à la 43ème Assemblée des gouverneurs de la BID qui s’achève ce mercredi 13 mars 2002.

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