Le ministre de la justice nie avoir adopté des dispositions illégales

Le ministre de la justice, Jean Renel Sanon, lors de la séance d’interpellation a fourni des explications sur plusieurs décisions qualifiées de dérives par les sénateurs de l’opposition. Le garde des sceaux a déploré les événements survenus lors de l’arrestation de l’opposant André Michel.D’après M. Sanon c’est un incident regrettable qui est arrivé en raison de l’incompréhension des uns et des autres. Interrogé sur le dossier de l’incarcération des frères Florestal, membres du parti Groupe 77 et du Mopod, le ministre de la justice a fait valoir qu’il ne peut intervenir dans un dossier traité par un juge instructeur. A propos du mémorandum interdisant aux responsables pénitentiaires d’exécuter des décisions de justice sans l’approbation du gouvernement, le ministre Sanon a justifié cette décision par la nécessité d’empêcher la libération de plusieurs criminels sous la couverture de jugement en habeas corpus. Cependant les sénateurs ont fait valoir qu’il s’agit d’une démarche visant à empêcher la libération de personnalités proches de l’opposition.Dans le même temps les sénateurs ont dénoncé une décision interdisant aux policiers d’être traduits par devant les tribunaux sans l’autorisation du ministre de la justice.Cette décision est qualifiée d’illégale par le sénateur Francky Exius pour qui la disposition vise à protéger un membre de la sécurité rapprochée du chef de l’Etat qui avait agressé un journaliste. L’action du ministre Sanon a été vertement critiquée par plusieurs législateurs dont Francky Exius, Anick François Joseph, Moise Jean Charles, Jean Baptiste Bien Aimé, Andrice Riché et Steven Benoît.Durant la séance le garde des sceaux a envisagé le retrait de certaines dispositions considérées comme illégales par les législateurs. LLM / radio Métropole Haïti

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