Le ministre de l’éducation nationale, Nesmy Manigat, appelle les dirigeants des syndicats d’enseignants à observer une trêve dans leur mouvement de grève. M. Manigat a entrepris hier des discussions avec les responsables des syndicats d’enseignants autour des revendications salariales des enseignants du secteur public. La séance de travail a eu lieu en présence de représentants du Bureau International du Travail (BIT) et de l’organisation des Nations Unies pour l’éducation la Science et la culture (Unesco). M. Manigat souhaite que les syndicats fassent montre de flexibilité dans leur mouvement.La trêve doit permettre aux élèves de ne pas perdre le mois de février, explique t-il rappelant que l’état versera les émoluments de janviers aux enseignants qui avaient fait grève pendant 20 jours. Il envisage désormais un gel des salaires des grévistes en février. Le ministre prône l’implication de tous les acteurs dans le débat sur l’éducation. La grève paralyse les activités scolaires dans plusieurs écoles publiques de la capitale et des villes de province.Toutefois certains syndicats, dont la Confédération Nationale des Educateurs haïtiens (CNEH), ne sont pas impliqués dans le mouvement de grève visant à obtenir une nouvelle hausse de salaire. Le ministre Manigat considère comme irréaliste les revendications de 50 000 gourdes de salaire de base pour les enseignants. Il soutient que les richesses du pays ne peuvent répondre à cette exigence. Il rappelle que l’état avait accordé en 2014 une augmentation de salaire de 40 % aux enseignants du secteur public. Pour le ministre il y a une récupération politique de la grève des enseignants par certains secteurs. LLM / radio Métropole Haïti
Le ministre de l’éducation sollicite une trêve
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