Une bonne partie de la Communauté universitaire est frappée par l’émotion après la disparition du professeur Gérard Pierre Charles. A titre d’exemple, à la faculté d’Ethnologie, les étudiants sont abasourdis. Des étudiants de différentes facultés de la capitale ont exprimé leur regret et salué la mémoire du professeur disparu comme un coup de tonnerre. A la faculté d’Ethnologie, c’était la tristesse, la désolation, le lundi 11 octobre 2004. « Gérard Pierre Charles était un grand ami. Avant d’aller se faire soigner à Cuba, le professeur lui avait passé un coup de fil pour le mettre au courant de son état de santé », a révélé Junior Morissette. Un départ difficile à supporter, à accepter dans le milieu universitaire. Il ne fait aucun doute, Gérard Pierre Charles laisse derrière lui des écrits intéressants qui méritent une attention spéciale. Le personnage est mort, mais le désir d’aller au delà de ses œuvres est toujours bien vivant chez des étudiants visiblement affectés par cette perte. Gérard Pierre Charles, homme politique, économiste, enseignant, a été l’auteur de plusieurs ouvrages dont « Radiographie d’une dictature » analysant le régime arbitraire de François Duvalier. Dirigeant de l’ancien Parti Unifié des Communistes Haïtiens (PUCH), Gérard Pierre Charles a vécu en exil durant vingt six ans en Amérique Latine notamment au Mexique où il a enseigné à l’Université. Il était parti en exil en 1960 pour échapper à la dictature. Après la chute des Duvalier, en 1986, il est revenu au pays fonder avec son épouse, Suzy Castor, le Centre de Recherche et de Formation Economique et Sociale ( CRESFED). Peu après 1990, il créa avec ses compagnons de lutte l’Organisation Politique Lavalas qui allait se transformer en Organisation du Peuple en Lutte (OPL). Gérard Pierre-Charles est décédé à l’âge de 68 ans dans un hôpital de la Havane ce 10 octobre des suites d’une crise cardiaque consécutives à une bronchite.
Le monde universitaire consterné par le décès de Gérard Pierre-Charles
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