Le Sénat poursuit l’étude du projet du budget pour l’exercice 2002-2003 déposé à la mi-février par le ministre de l’Economie et des Finances . En ce sens, la Commission Finances a eu un atelier de travail avec les représentants du Group Croissance , en début de semaine . Le président de la Commission , Prince Pierre Sonson , estime que les recommandations de la firme de consultation relatives à l’élaboration d’un programme spécifique de réduction de la pauvreté à la veille de 2004 ont de bonnes chances d’être prises en compte. Le montant du budget pour l’exercice 2002-2003 est de 15 milliards de gourdes. Dans une analyse du projet , le Group Croissance a averti que l’Etat ne pourra pas assumer ses missions essentielles de service public . Les économistes de la firme qui soulignent le dysfonctionnement de la Cour Supérieure des Comptes soutiennent qu’il est inconcevable que le Parlement accepte d’analyser le document soumis sans cadre macro-économique justifiant les crédits budgétaires demandés pour les différents secteurs. En ce sens, l’organisation estime que des questions importantes doivent être posées par les concernés. Le parlementaire sait-il pour combien de nouvelles salles de classe à réaménager ou à construire, il vote le budget? encore moins pour combien d’enfants à scolariser ? sait-il pour combien de kilomètres de routes à entretenir ou àconstruire ,il vote le budget des TPTC(Travaux Publics)? Autant d’interrogations soulevées par le « Group Croissance » . La firme prévient également qu’on sera en net dépassement quand on sait que pour les seuls quatre (4) premiers mois de l’exercice fiscal, la Banque Centrale a déjà avancé plus de 60% du montant du déficit prévu. L’avenir étant sombre , le « Group Croissance » souhaite que le gouvernement s’attaque à la structure afin de mieux cibler les priorités et tenter d’éviter le pire. En ce sens, l’institution prône notamment la réduction de la taille du gouvernement par l’éliminination ne serait-ce que provisoire de certains ministères ou la modification de leurs statuts. La firme cite à titre d’exemple , le ministère de la culture et de la communication , le ministère des haitiens vivant à l’étranger , le ministère à la condition féminine, le ministère des cultes. Et d’autres pourraient après analyse être concernés par cette mesure , estime le « Group Croissance ». Il propose aussi que la loi sur la fonction publique soit appliquée dans l’intérêt des fonctionnaires. L’institution recommande une réduction des coûts d’opération des ministères et organismes en éliminant les doubles emplois , une réorientation des priorités suites aux économies réalisées en passant par une augmentation des budgets des ministères considérés comme leviers dans le cadre de la croissance economique. La firme des professionnels de l’économie conclut son analyse sur le budget soumis au parlement en affirmant que le document est incomplet dans sa forme et dans le fond et qu’il n’est pas à la hauteur des enjeux économiques de l’heure puisqu’il ne permettra pa de réduire les conditions de misère de la population haitienne.
Le Parlement étudie le budget 2002-2003
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