Le parti Fanmi Lavalas éclaboussé par une série de scandales

Les querelles et les dénonciations de malversations se multiplient au sein de la Fanmi Lavalas. Le parti du président Jean Bertrand Aristide est de plus en plus tiraillé. Le linge sale continue de se laver en public et ceci au plus haut niveau. C’est Simpson Libérus, le député contesté de Port-au-Prince qui a commencé la lessive en public le 24 juillet dernier. Le cartel lavalas de la mairie de la capitale est mis en cause dans une affaire de corruption. Pour tout mettre au clair, le maire Marie Yves Pouponeau Duperval avait demandé à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) de faire un audit sur la gestion de la municipalité. L’audit réalisé deux (2) mois plus tard a révélé de graves irrégularités dans la gestion des fonds à la mairie de Port-au-Prince. Le président de la CSCCA, Lionel Bernard a toutefois précisé qu’il ne revenait pas à la Cour de procéder à l’arrestation des membres du Cartel pour détournement de fonds. Et c’est la limite du dossier , car jusqu’à preuve du contraire le Parquet classe l’affaire. D’ailleurs, Madame Duperval et M. Monplaisir qui s’accusaient mutuellement ont posé pour la presse. Une occasion pour le maire principal d’accuser à son tour et souhaité qu’un audit soit également réalisé dans toutes les communes y compris dans les ministères et institutions publiques. Et cette lessive a pris fin pour faire place à d’autres scandales. Dans le Plateau Central, le puissant maire lavalas Dongo Joseph connu notamment pour son rôle dans l’étoufement d’une manifestation de l’Opposition à Hinche aurait détourné également de fortes sommes d’argent. Mine de rien, Dongo Joseph continue de régner et aurait même menacé la vie du sénateur contesté lavalas Michel Renard qui avait dénoncé la corruption régnant dans le cartel lavalas de Hinche. Le plus silencieux au Sénat contesté, Fourel Célestin dénonce l’achat d’une maison pour le premier ministre haïtien. Dénonciation, tollé, accusation, abandon de poste par Jean Marie Chérestal, dans la foulée Jean Bertrand Aristide précise que la maison est à l’Etat. Au prix de combien MM Chérestal et Aristide renvoient la presse au ministre des Finances qui n’avait pas non plus le chiffre en tête. Quelques jous plus tard,le sénateur contesté Gérard Gilles affirme que la maison coûtait 37 millions de gourdes soit 1 million 500 mille dollars américains. Mais elle a coûté un peu plus cher que ça à en croire le ministre des Finances Faubert Gustave,1,7 million de dollars. Au sein de lavalas, on trouve également des subalternes se soulever contre leur chef. Quatre (4) des partisans du ministre de l’intérieur Henri Claude Ménard ont été épinglés par la police pour diffamation contre le premier ministre Chérestal. Et depuis c’est le bras de fer entre les deux hommes. Ils semblent s’attaquer à coup de manifestations d’organisations populaires. Aux Gonaïves et dans le Nord-Est, le premier ministre lavalas est accusé de malversations par des OP lavalas. La réplique est donnée dans le Nord. Au Cap-Haïtien, une OP dénommée Kako dénonce le ministre de l’intérieur accusé de détourner les fonds de l’Etat. Cette lutte d’influence s’est accentuée quelques jours après une réunion au sommet des responsables lavalas pour tenter de mettre de l’ordre dans la famille éclaboussée par des histoires de malversations qui se succèdent au jour le jour. Le pouvoir ne parait pas ébranlé pour autant. Tout le monde est toujours ferme au poste et la crise se poursuit. La Commission Finances du Sénat semble préoccupée par les informations persistantes selon lesquelles le ministre de l’intérieur, Henri Claude Ménard serait impliqué dans le détournement de certains fonds du service de l’immigration notamment celui ayant trait à la fabrication des passeports en urgence. Yvon Feuillé, membre de cette Commission, annonce une prochaine rencontre avec les principaux concernés dans ce dossier. “ Nous envisageons de convoquer le ministre Henri Claude Ménard,le ministre des Finances Faubert Gustave et la directrice de l’Immigration Jeanne Bernard pour faire la lumière sur cette affaire” a déclaré Yvon Feuillé qui rappelle qu’il existe des lois qui règlementent les dépenses des fonds de l’Etat.

Publicité