La formation politique de l’ex-président Aristide a de nouveau fait monter les enchères en posant des conditions supplémentaires à son entrée dans le processus. En plus de la question de sécurité, les lavalassiens qui, de toute évidence, n’ont pas digéré la perte du pouvoir, évoquent d’autres raisons pour expliquer leur réticence. Gilbert Angervil, Yvon Feuillé , Yves Christallin et Rudy Hériveaux réclament notamment la libération de leurs partisans , arrêtés pour violation des droits humains et le maintien à leur poste des 14 sénateurs contestés issus des élections du 21 mai et du 26 novembre 2000. Le lundi 12 avril 2004 , ils ont passé de longues heures à en discuter avec le président provisoire de la République, Boniface Alexandre. Ils circulent et se réunissent librement ou encore en toute quiétude où ils veulent quand ils veulent. Et ce sont eux qui se plaignent, ce mardi 13 avril, de la situation actuelle du pays du point de vue de sécurité, un mois et quelques jours après la démission d’Aristide du pouvoir. Tant que les conditions ne seront pas réunies, Fanmi Lavalas ne participera pas à la mise sur pied du CEP,explique Yvon Feuillé. Persécutions,menaces ont été à l’ordre du jour de cette conférence de presse. Les membres de la Fanmi Lavalas,qui réclament la libération de leurs partisans emprisonnés,ont dénoncé les violences exercées,selon eux,contre leurs sympathisants. Yves Christalin,Gilvert Angervil,Yvon Feuillé et consorts ont d’un revers de main rejeté toutes les accusations portées contre l’organisation politique de M. Aristide . Ce parti ne semble pas encore prêt à contribuer à l’avancement de la démocratie qu’il avait l’habitude de prôner afin de permettre le développement économique,social et politique du pays.
Le parti Fanmi Lavalas marchande sa participation au Conseil Electoral Provisoire (CEP)
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