Le parti Fanmi Lavalas pose des conditions à sa participation au Conseil Electoral Provisoire

La formation politique de l’ex-président Aristide évoque des problèmes de sécurité pour intégrer la machine électorale. Le parti du dirigeant Lavalas et le seul à mettre en avant ce problème pendant que les autres secteurs se déclarent prêts à lancer le processus. Il y a une année environ, par arrêté présidentiel, le pouvoir lavalas avait constitué le conseil électoral provisoire de consensus. Dans l’un de ses considérants, l’arrêté faisait état de l’urgence d’organiser des élections en fonction de la résolution 822 de l’OEA. La disposition adoptée par le président et le premier ministre d’alors ne concernait que sept des neuf secteurs puisque l’Opposition regroupée au sein de la Convergence Démocratique et les autres partis non alignés avaient rejeté d’ un revers de main toute idée de participation à des élections sous le pouvoir lavalas. Aujourd’hui à la faveur du départ d’Aristide et de l’accord de consensus signé par le gouvernement et des partis politiques, huit (8) secteurs à l’unisson se disent prêts à prendre le chemin des urnes. La différence aujourd’hui, c’est que seul le parti Fanmi Lavalas conditionne sa participation à des élections à l’instauration de ce qu’il appelle un climat de sécurité. L’ancien député contesté lavalas Gilbert Angervil veut indiquer que lavalas s’inscrira aux abonnés absents aux prochaines compétions électorales prévues pour 2005. Ce qu’il convient de noter c’est que les revendications de l’Opposition et les autres secteurs sous le régime lavalas changent de camp aujourd’hui. Les cinq (5) secteurs clé de la société civile avaient réclamé notamment des mesures de sécurité, le démantèlement des bandes armées et la lutte contre l’impunité surtout dans le cadre des évènements du 17 décembre 2001. Maintenant que le régime lavalas n’ est plus, les lavalassiens pointent du doigt les ex-rebelles et parlent même d’impossibilité de faire campagne en province. A rappeler que c’est Harold Julien qui avait été désigné pour représenter lavalas au CEP, François Benoit pour le secteur des affaires, Freud Jean, les droits humains, Gérard Lahens pour le pouvoir judiciaire. Max Mathurin pour l’Eglise Episcopale, Pauris Jean Baptiste pour l’Eglise Protestante et Roselor Julien pour l’Eglise Catholique. Aujourd’hui que les choses changent, la Convergence Démocratique désigne Rosemond Pradel comme son représentant au CEP, tandis que les partis non alignés se font représenter par Patrick Féquière. A date, les représentants des autres secteurs sont maintenus.

Publicité