Le Père Gérard Jean Juste candidat à la présidence de Fanmi Lavalas

Le Père Gérard Jean Juste actuellement en taule à Port-au-Prince a été choisi comme candidat à la présidence du parti Fanmi Lavalas par l’ancien chef d’Etat Jean Bertrand Aristide en exil en Afrique du Sud. L’annonce a été faite, lundi 5 septembre, lors d’un point de presse à la Fondation Aristide pour la Démocratie à Tabarre en présence d’anciens grands barrons du régime déchu. Un message adressé aux lavalassiens par M. Aristide et repris par les responsables de Fanmi Lavalas en Haïti, confirme que le président à vie de ce parti a fait choix de Gérard Jean Juste pour le représenter au prochain scrutin présidentiel. Les anciens barrons du régime lavalas apportent leur plein soutien à la décision prise par leur chef Jean Bertrand à partir de sa résidence privée à Prétoria, en Afrique du Sud. Gérard Jean Juste choisi pour représenter les lavalassiens à la course présidentielle est actuellement en taule pour implication présumée dans le meurtre du journaliste et poète Jacques Roche et serait de mèche avec des membres de l’opération Bagdad qui avaient fait régner un climat de terreur à Port-au-Prince les mois antérieurs. Des organisations de défense des droits humains et des partis politiques accusent l’ancien régime de M. Aristide d’avoir pillé les caisses de l’Etat et massacré des centaines de personnes qui dénonçaient les dérives dictatoriales du pouvoir déchu. Ils citent entre autres, les tueries enregistrées aux Gonaïves et à la Scirie (Saint-Marc), les attaques contre des locaux de partis politiques et des facultés de l’Université d’Etat à la capitale Port-au-Prince par des « chimè ». Toujours selon ces organisations de défense des droits humains et ces partis politiques, Jean Bertrand Aristide avait fait d’Haïti une plaque tournante de la drogue qui lui a, d’ailleurs permis, d’accumuler des millions de dollars américains. Ils font remarquer également que tous les anciens barrons lavalas arrêtés et jugés par les autorités américaines pour trafic illicite de la drogue ont plaidé coupables et ont confirmé l’implication de Jean Bertrand Aristide dans des cas de corruptions graves.