Le Président Jean Bertrand Aristide a rencontré les secteurs devant constituer le Conseil Electoral Provisoire (CEP) en présence du chef de la Mission de l’OEA, David Lee, le mercredi 5 février 2003 . L’Opposition a brillé par son absence . Les autorités se sont engagées à travailler pour créer les conditions nécessaires au lancement du processus électoral. Depuis le début l’année, le gouvernement multiplie les rencontres avec les secteurs impliqués dans la formation du CEP. Après avoir trainé en longueur pendant plus d’un an, après les votes des Résolutions 806 et 822 de l’Organisation des Etats Américains (OEA) et plus de deux (2) ans de négociations au chat et à la souris, Jean Bertrand Aristide croit qu’il se fait tard. Donc il faut aller vite , propose le ministre des affaires étrangères, Joseph Philippe Antonio, en faisant référence à la constitution du CEP . M. Aristide renchérit qu’il faut mettre le CEP sur pied vite dans de bonnes conditions pour créer ce partage du pouvoir car Lavalas est minoritaire au sein de l’organisme électoral . Par rapport à la rencontre du 30 janvier dernier à la Chancellerie, la rencontre du mercredi 5 février au Palais National a fait deux pas . D’abord , de six (6) (Eglises catholique, protestante, épiscopale, patronat , Fanmi Lavalas , pouvoir judiciaire ) le nombre de représentants est passé à 7 avec les droits humains tandis que l’Opposition a boudé encore une fois la réunion . Ensuite, elle s’est déroulée en présence du président du 26 novembre et du représentant de l’OEA en Haiti . Au menu , le plat du jour : désarmement , sécurité , libération des personnes arrêtées illégalement entre autres . Sur le tapis, les dossiers de l’ex-président du gouvernement militaire Prosper Avril et du défenseur des sociétaires victimes dans l’affaire des coopératives ,Rosemond Jean et bien entendu , le cas Amiot Métayer, fugitif et puissant chef d’OP des Gonaïves . Le chancelier Joseph Philippe Antonio promet de les faire avancer en affirmant qu’il faut la primauté du droit . Le tout nouveau négociateur du gouvernement dans la formation du CEP appelle ,par ailleurs, les autres secteurs à bouger également . M. Antonio cite l’Opposition car, dit-il, ensemble on peut faire beaucoup de choses mais le chancelier admet que certaines questions relèvent essentiellement du gouvernement . M. Antonio cite entre autres la justice et l’impunité . Mais ne demandez pas au ministre des affaires étrangères une date à laquelle ces pas peuvent être franchis , M. Antonio renvoie la question à son chef , Jean Bertrand Aristide mais comme dans un jeu de passe passe, le président renvoie la balle à son subalterne.
Le Pouvoir Lavalas met le paquet pour aboutir à la formation du CEP
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