Le Pouvoir maintient ses accusations contre le Groupe des 184

Le gouvernement persiste et signe. Le passage de la Caravane du Groupe des 184 à Cité Soleil a été une provocation . Le secrétaire d’Etat à la Comunication, Mario Dupuy, va plus loin en parlant de diversion. Pour M. Dupuy, qui s’exprimait à l’occasion du « Mardi de la Presse » du 15 juillet 2003 , l’action des 184 visait à démontrer l’impossibilité de la tenue d ‘élections dans le pays . Le secrétaire d’Etat à la communication assimile , lui aussi , comme le premier ministre Yvon Neptune , à la provocation la présence à Cité Soleil de la Caravane de l’Espoir du Groupe des 184 dont plusieurs de ses membres ont été victimes de la violence des membres d’Organisations Populaires (OP) Lavalas . Mario Dupuy voit également d’un mauvais œil la présence de représentants d’ ambassades étrangères au sein de la délégation de la Société Civile . Le responsable gouvernemental se demande pourquoi les membres de la Société Civile ont invité la Communauté Internationale à accompagner l’escale de la Caravane de l’Espoir à Cité Soleil après avoir réalisé cette activité dans l’ensemble du pays sans la présence des diplomates . Le secrétaire d’état à la communication estime qu’il y a anguille sous roche. Et M. Dupuy de poursuivre que le Groupe des 184 n’inspire pas confiance à la population de Cité Soleil . En ce sens , le porte-parole du gouvernement croit savoir qu’il existe deux (2) sociétés dans le pays c’est-à-dire « une Haiti d’en haut et une Haiti d’en bas » . De son côté, le chef a.i. de Fanmi Lavalas , Jonas Petit , a vigoureusement dénoncé les membres du Groupe des 184 qui se proposaient de tenir une réunion pacifique à Cité Soleil(le plus grand bidonville du pays). M. Petit en a profité pour fustiger le comportement des membres des pays amis d’Haiti en particulier les Etats-Unis et la France . Selon le dirigeant Lavalas, la Communauté Internationale a décidé de soutenir les 184 qui sèment « la terreur dans le pays ». Jonas Petit dénonce du même coup la présence d’agents de sécurité étrangers à Cité Soleil, considéré comme le bastion de Jean Bertrand Aristide . Des habitants de Cité Soleil ont condamné le comportement violent des OP Lavalas . Dans les déclarations faites sur plusieurs stations de radio de la capitale , ils se sont déclarés scandalisés par cette attitude et se refusent à être considérés comme des « chimè » (partisans violents d’Aristide). Ils se disent concernés par l’état de dégradation des conditions de vie de la population dans le plus grand bidonville du pays .

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