Le premier ministre, Yvon Neptune , accuse ouvertement l’Opposition Haïtienne dans le cadre des évènements survenus depuis le jeudi 5 février 2004 à travers des régions du pays où le gouvernement a perdu le contrôle de certaines villes. Le chef du gouvernement invite « l’Opposition à respecter les règles du jeu démocratique » et indique que cette situation s’inscrit dans la ligne du Coup d’Etat. Le premier ministre Neptune annonce que la Police allait mettre tout en œuvre pour permettre au gouvernement de reprendre la direction des villes tombées aux mains des membres du Front Anti-Aristide et de la population dans l’Artibonite et à Grand Goâve. M. Neptune qui intervenait sur les ondes de Radio Solidarité n’a fourni aucun bilan officiel des pertes enregistrées par l’institution policière lors de la tentative d’intervention dans la Cité de l’Indépendance, samedi. De son côté, la Police a fait état d’un bilan provisoire d’un (1) mort et de plusieurs blessés dans ses rangs . Un porte-parole de l’institution , Bruce Myrtil , a indiqué que la Police a effectué un « retrait stratégique » des Gonaïves « pour éviter un bain de sang » . Dans cette même déclaration , M. Myrtil a précisé que les policiers étaient toujours dans la ville à la recherche des « terroristes ». Dans la matinée de samedi, le Président Jean Bertrand Aristide qui célébrait ses trois (3) ans au pouvoir devant des milliers de partisans à Port-au-Prince s’était félicité de l’entrée des troupes gouvernementales dans la Cité de l’Indépendance . Le porte-parole du gouvernement, Mario Dupuy , avait ajouté que la police avait pris le contrôle de la ville. Un dernier bilan porte à sept (7) le nombre de policiers abattus aux Gonaïves et à six (6) para-policiers lors des évènements de samedi aux Gonaïves.
Le Pouvoir rend l’Opposition responsable des dernières violences enregistrées dans le pays
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