Le premier ministre présente son plan de lutte contre la vie chère

Les sénateurs ont été contraints de suivre un long exposé du premier ministre haïtien, Jacques Edouard Alexis, sur la stratégie de son gouvernement pour combattre la vie chère. D’entrée de jeu, le chef du gouvernement a, une fois de plus, mis l’accent sur les causes internes et externes de la cherté de la vie qui sont les dernières inondations, le taux du dollar, la hausse des prix du pétrole et des matières premières. M. Alexis préconise le renforcement des projets à Impact communaux (PIC) comme solution à court terme, précisant que les 30 dernières communes seront touchées prochainement. Conscient de la nécessité de trouver des solutions durables au problème le chef du gouvernement annonce le lancement d’un programme visant la relance de la production nationale.L’état envisage d’encourager la production d’environ un million d’œufs par jour, 15 millions de poulets par mois et 15 millions de porcs. En outre, le chef du gouvernement annonce d’autres projets qui permettront de créer de nombreux emplois.Les travaux d’assainissement devront permettre de créer 27 000 emplois et le gouvernement envisage d’accorder un crédit aux personnes non éligibles aux crédits classiques. 300 millions de gourdes seront disponibles pour les agriculteurs et les petits commerçants soutient Jacques Edouard Alexis qui annonce l’octroi d’une rallonge de 60 millions de gourdes au ministère de la jeunesse pour la réalisation du programme « defi jeune ». Accompagné des ministres du commerce, de la planification, des finances et de l’agriculture, le premier ministre Alexis souligne que la lutte contre la corruption et la contrebande est l’une des conditions pour la création d’emploi. En réaction, certains sénateurs ont fait remarqué que les projets présentés par le premier ministre ne pourront être réalisés à brève échéance.Le sénateur Gabriel Fortuné assimile le discours du premier ministre à un constat d’échec, rappelant qu’il privilégie l’option visant l’exemption de taxes sur les produits alimentaires.  » Il faut trouver des solutions en urgence », martèle le sénateur Fortuné.De son coté, le sénateur Joseph Lambert salue la bonne volonté du premier ministre qui veut soulager la misère de la population.