Le premier tour est devancé – Quinze candidats à la présidence d’Haïti

Plus de 15 personnalités haïtiennes parmi lesquelles de riches industriels, des hommes politiques et des militaires, ont annoncé leur intention de se présenter à l’élection présidentielle en Haïti, dont le premier tour a été avancé d’une semaine. Le premier tour du scrutin doit avoir lieu le 6 novembre prochain, et le second tour le 18 décembre, selon un nouveau calendrier soumis par le conseil électoral aux partis politiques. Un précédent calendrier avait prévu le premier tour des législatives et de la présidentielle le 13 novembre, après un scrutin municipal le 9 octobre. Parmi les candidats annoncés, deux anciens militaires, Himler Rébu, auteur d’un coup d’État avorté en 1989, et Guy Philippe, qui avait pris en 2004 la tête de l’insurrection armée contre l’ex-président Aristide, aujourd’hui en Afrique du Sud. Un ancien président haïtien, Leslie Manigat (février-juin 1988, Rassemblement des démocrates nationaux progressistes, RDNP), qui avait été renversé par un coup d’État militaire, figure également parmi les candidats, ainsi qu’un ex-parlementaire, Paul Denis (Organisation du peuple en lutte, OPL), qui présidait une commission d’enquête administrative sur la gestion de l’ancien régime. Un riche industriel haïtien vivant depuis 40 ans aux États-Unis, Dumarsais Siméus, s’est déclaré candidat hier à Pont Sondé (nord) devant près d’un millier de personnes. Un autre industriel, Charles-Henri Baker, membre du groupe des 184, organisation qui avait pris la tête de la contestation contre l’ex-président Jean-Bertrand Aristide, avait déjà annoncé qu’il se présentait comme indépendant à l’élection présidentielle. Le socialiste Serge Gilles de la Fusion des sociaux démocrates est également entré dans la course, ainsi qu’Evans Paul de l’Alliance démocratique, et Gérard Gourgues, un ancien ministre de la Justice, a été désigné par une coalition de partis, le MUP (Mouvement de l’unité patriotique). Plus de 4 millions d’électeurs sont appelés à voter lors des élections qui se dérouleront sous la protection d’une force onusienne, la MINUSTAH (Mission de stabilisation des Nations unies en Haïti), déployée depuis plus d’un an dans le pays. Le Devoir

Publicité