Le président Aristide dissout l’administration communale de Port-au-Prince

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Le conseil municipal de la capitale présidé par Marie Yves Pouponneau Duperval a été dissout ,le mardi 6 novembre par arrêté présidentiel . Dans ce texte ,le Chef de l’Etat fait mention de la démission du maire adjoint Harold Sévère pour justifier sa décision . Parallèlement, des scellés sont apposés sur les locaux de la mairie dont les fonds sont désormais administrés par l’autorité de tutelle, le ministère de l’intérieur en attendant la désignation des nouveaux membres de l’administration communale. Ce changement avait été annoncé par le président de la république , Jean Bertrand Aristide, au cours d’une visite de solidarité aux victimes des affrontements meurtriers du week-end de la Toussaint à la Saline, dans l’après-midi du mardi 6 novembre. Les membres du conseil municipal Lavalas de Port-au-Prince sont à couteaux tirés depuis quelques temps et la gestion de l’administration de Madame Duperval a été mis en doute par un rapport d’audit de la Cour des Comptes et du Contentieux Administratif. De plus, les relations s’étaient détériorées entre les membres du cartel après la nomination d’un nouveau directeur au cimetière de Port-au-Prince. La dissolution du conseil municipal de Port-au-Prince est constestée par le maire Marie Yves Pouponneau Duperval qui qualifie cette décision d’illégale . Madame Duperval cite l’article 13 du décret du 22 octobre 1982 traitant du fonctionnement de l’administration communale ou il est fait mention d’une situation d’empêchement d’un des membres du cartel . Cet article cité par Mme Duperval précise que le Chef de l’Etat ne peut que pourvoir seulement au remplacement du membre empêché. Le maire déchu en profite pour rejeter les accusations de malversations portées contre elle par le député Simpson Libérus. Pour sa part, le député contesté se félicite de la dissolution du conseil municipal par le président Aristide. Selon Simpson Libérus , la décision du Chef de l’Etat est justifiée en raison du climant de division qui régnait au sein des membres du cartel. M. Libérus apporte donc son plein soutien au président de la république dans ce dossier.

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