Le président de la CCIH réclame des dédommagements pour les entrepreneurs victimes des casseurs

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Le président de la Chambre de Commerce et d’Industrie d’Haïti (CCIH), Jean Robert Argant, menace d’avoir recours au système judiciaire afin de réclamer des dédommagements pour les propriétaires d’entreprises attaquées par des casseurs les 9 et 10 avril dernier.Tout en indiquant qu’il ne disposait pas encore d’un bilan définitif du nombre d’entreprises saccagées ou pillées, M. Argant révèle que de nombreux procès verbaux ont été déposés au bureau de doléances de la CCIH. » Nous voulons jouer notre rôle qui est de défendre les intérêts des commerçants, petits ou grands, qui ont été victimes de l’absence de l’état », ajoute t-il.Le président de la chambre de commerce explique que sa démarche s’inscrit dans le cadre d’une négociation avec les autorités et non d’une confrontation.Les responsables de la CCIH attendent la fin de la période de soumission des doléances avant de publier une estimations des pertes enregistrées par les entrepreneurs notamment dans les commune des Delmas, Pétion-ville et Port-au-Prince.Réagissant sur les déclarations du chef de l’état considérant comme impossible un dédommagement des propriétaires victimes, M. Argant met l’accent sur la nature de la démarche qui concerne les autorités judiciaires. » Dans le cadre du dossier de la Socabank, le chef de l’état avait indiqué qu’il n’entend pas s’immiscer dans les affaires de la justice, il s’agit du même type de problème et nous allons nous adresser à la justice », ajoute t-il.Le président de la commission justice et sécurité du sénat, Youri Latortue Latortue, avait critiqué le refus du chef de l’état de dédommager les entrepreneurs victimes des casseurs durant les manifestations contre la vie chère. » Nous devons faire un effort sinon les investisseurs voudront partir », lance le sénateur Latortue estimant que l’état peut dédommager les victimes a hauteur de 60 %.La mairesse de Pétion-ville, Claire Lydie Parent, s’était également déclarée favorable à des poursuites judiciaires contre les auteurs des actes de violences contre les entreprises. » Certains d’entre eux viennent de Delmas et nous les avions identifié », dit-elle expliquant que certains casseurs sont impliqués dans la production de faux documents.

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