Le président du Sénat, Desras Simon Dieuseul, confronté à une forte opposition de ses pairs, s’est dit opposé à la poursuite du processus de formation du Conseil Electoral Permanent (CEP).Dans une correspondance au chef de l’Etat, le président du Sénat a évoqué les diverses entraves qui empêchent la formation du CEP permanent prévu par la constitution amendée. Il plaide pour la formation d’un CEP d’exception, considéré comme de transition ou de consensus, qui sera chargée d’organiser les prochaines sénatoriales. L’application de cette proposition entraîne la perte des prérogatives des trois pouvoirs en ce qui concerne la désignation des membres du CEP.Estimant que la conjoncture est difficile, le président du Sénat encourage le président Martelly à prendre la décision historique de convoquer les forces vices de la nation qui décideront de la formule de composition du CEP consensus ou de transition.En ce qui concerne l’incapacité du Parlement à désigner ses représentants au CEP, M. Desras fait état d’un blocage institutionnel dû aux verrous de la procédure. En plus d’un grand nombre de parlementaires, le président du Sénat fait remarquer que la classe politique affiche également son opposition à la formation du CEP permanent. Rappelant qu’il avait apporté » un support déterminant » dans la procédure de publication de l’amendement constitution, le président du Sénat a mis en garde contre toute tentative visant à construire le CEP permanent sur les ruines du Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ).Les responsables de l’Etat ne peuvent construire et détruire à la fois sans patauger dans l’immobilisme, ajoute t-il. LLM / radio Métropole Haïti
Le président du Sénat s’oppose à un CEP permanent
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