Les parlementaires rentrent en session ordinaire, le lundi 13 janvier 2003. Au cours de cette séance , le Président de la République , Jean Bertrand Aristide , le premier ministre Yvon Neptune doivent faire un état des lieux . A cette occasion , le chef de l’Etat devra délivrer son message à la nation , son deuxième à la tribune du Parlement depuis l’entrée en fonction de la 47ème , dominée par ses proches . Mais l’homme le plus attendu au Palais Législatif ,ce lundi , est Yvon Neptune car , en tant que premier ministre , il est appelé à faire le bilan de l’action gouvernementale . Le chef de la » Primature » devra étaler au grand jour les moindres faits et réalisations de son équipe. Ce sera la première épreuve de M. Neptune devant ses anciens collègues du 21 mai , ceux-là qui ont rendu la vie dure à son prédécesseur Jean Marie Chérestal et l’ont poussé jusqu’à la démission . En terme de bilan , plus d’un attendent ce que le premier ministre aura à vendre aux parlementaires. Mais sur une année d’activités environ , il va de soi que ce gouvernement n’a pas eu la tête froide et personne ne sait ce qui vaut jusqu’ici à Yvon Neptune la tranquilité vis-à-vis du Parlement. Ce gouvernement est très peu décrié par rapport à celui de Jean Marie Chérestal tandis que la situation socio-économique n’a pas changé, sinon qu’elle ne fait qu’empirer . Ce lundi 13 janvier devrait aussi marquer le départ des élus Lavalas ,ceux de la Chambre des Députés plus 2/3 du Sénat dont le mandat a été coupé de deux (2) ans par Jean Bertrand Aristide dans sa proposition à l’OEA dans le but de résoudre la crise née du scrutin contesté du 21 mai 2000. Mais tel ne sera le cas , la nature a horreur du vide , disent-ils . Pas d’élections , pas de remplaçants , les parlementaires sont donc inévitablement des bénéficiaires de la complication de la crise .
Le président et le premier ministre au Parlement pour l’ouverture de la session annuelle
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