Le président Jean Bertrand Aristide part en guerre contre la corruption.

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Le chef de l’Etat haitien ,Jean Bertrand Aristide , manifeste son désir de donner une nouvelle image à la fonction publique qui , dit-il, ne rend pas service à la population . Après avoir lancé une campagne de désarmement dans la paix et assortie d’ultimatum, M. Aristide part désormais en guerre contre la corruption dans l’administration publique. Se basant sur les articles 234 à 244 de la Constitution haïtienne de 1987 traitant de la fonction publique, le président du 26 novembre parle de sa volonté de mettre l’Etat au service des citoyens dans un souci d’honnêteté et d’efficacité au niveau de nombreuse entreprises d’Etat. Au cours d’une conférence de presse au Palais National ,le lundi 27 mai 2002 , M. Aristide a dénoncé un réseau mafieux au sein des entreprises publiques qui offre, selon lui, un piètre service à la population. Le chef de l’Etat invite la population à dénoncer les racketteurs, les corrupteurs et les employés malhonnêtes ou non soucieux des biens de l’Etat. Jean Bertrand Aristide soutient que cette corruption qui gangrène son administration est un lourd héritage des Duvalier déchu depuis 1986. Mais comment l’emprise et les traces des Duvalier peuvent-elles encore être présentes dans l’administration haïtienne ,16 ans depuis le départ de la dictature dont 10 de règne lavalassien ? Jean Bertrand Aristide répond que la corruption a la vie dure . Pour cette conférence de presse, M. Aristide avait un registre particulier: l’administration publique. A pieds joints, le président lavalas a manifesté sa sympathie aux victimes de l’inondation qui a frappé notamment le Sud du pays faisant au moins une vingtaine de morts et de disparus, selon des sources concordantes. Le chef de l’Etat a été également peu bavard concernant la situation de violence qui prévaut à Cité Soleil de même qu’il a appelé les sociétaires victimes de la CADEC à garder leur calme. Interrogé sur la situation politique et les négociations en vue du 10 juin , Jean Bertrand Artistide s’est contenté d’expliquer que ce sujet n’était pas le thème de la conférence de presse .

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