Et si le président Martelly avait voulu faire plaisir à l’héritier d’Hugo Chavez – et surtout promoteur de PetroCaribe – en s’investissant, contre toute attente, dans un dialogue binational aux conditions décriées par tous, pour se rendre finalement compte qu’il avait été victime d’un marché de dupe ? Il y a là de quoi sortir de ses gonds et c’est justement ce qu’a fait le président Michel Martelly à Cuba mardi dernier quand il a eu cette discussion orageuse avec son homologue dominicain Danilo Medina.L’Agence France Presse (AFP), citant des sources diplomatiques, rapporte en effet que « les dirigeants d’Haïti et de la République dominicaine ont eu un « dur échange » ce mardi, lors d’une réunion à huis clos du Sommet de la Communauté des pays des Caraïbes et d’Amérique centrale (CELAC) qui a pris fin mercredi à Cuba. Divers points de désaccords avaient certes surgi lors de la rédaction de la Déclaration finale, allant de la lutte contre la pauvreté au processus de désarmement, mais c’est le dur échange entre les présidents haïtien et dominicain qui allait davantage marquer l’exercice et prolonger la durée de la réunion à huis clos, soit plus de cinq heures (le double du calendrier).Certains médias rapportent que le président Medina a défendu la souveraineté de la République dominicaine lorsque des pays de la Communauté des Caraïbes (Caricom), membres du Sommet, l’ont interrogé à ce sujet.Le Chef d’État dominicain a réaffirmé qu’il n’acceptait pas les accusations de racisme, de discrimination et de violation des droits de l’homme contre son pays.Le désaccord entre les deux pays qui partagent l’île d’Hispaniola a surtout porté sur la récente résolution de la Cour constitutionnelle dominicaine – l’arrêt 168-13 – définissant la nationalité dominicaine et ordonnant l’enregistrement des étrangers en situation irrégulière.Les observateurs croient que cet incident aura un impact certain sur le prochain round du dialogue binational qui devrait se tenir à Jimani le 3 février prochain.HA/radio Métropole Haïti