Le chef du Parquet de la capitale, Danton Leger, assure que le président haïtien, Jovenel Moïse, restera un inculpé tant qu’un tribunal n’aura pas rendu son verdict sur les accusations de blanchiment des avoirs rapportés dans le rapport de l’Ucref. Lors d’un point de presse hier le commissaire du gouvernement près le tribunal de première instance de Port-au-Prince s’est gardé de faire des commentaires sur les conséquences de cette situation sur le mandat du chef de l’état.C’est aux politiques, qu’il faut poser cette question, a dit M. Leger qui a confirmé avoir adressé la semaine écoulée un réquisitoire supplétif au juge instructeur, Breddy Fabien. Le rapport du magistrat est parfait mais je souhaite qu’il soit plus que parfait, a fait valoir M. Leger.Il insiste sur la nécessité pour que des auditions de plusieurs personnalités, dont la Première Dame et l’opposant politique Moïse Jean Charles soient réalisées. Le chef du Parquet croit nécessaire l’audition de l’épouse du chef de l’état qui avait été impliquée dans la gestion des comptes bancaires.En ce qui a trait à l’ex candidat à la présidence, Moïse Jean Charles, il s’est porté partie civile dans le cadre de l’affaire. Le commissaire du gouvernement estime que d’autres personnalités dont un enseignant qui s’est constitué partie civile doivent également être interrogées par le juge instructeur. Le chef du Parquet ne pourra plus faire le suivi de ce dossier puisqu’il annonce sa démission.M. Leger justifie sa démarche par le souci de respecter sa mission qui a été de faire appliquer la politique pénale de l’administration de Jocelerme Privert. Révélant avoir reçu des offres de certains proches du chef de l’état pour conserver son poste, M. Leger assure qu’il avait répondu négativement à ses interlocuteurs. LLM / radio Métropole Haïti
Le président Moïse est inculpé selon le chef du Parquet
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